Deux-roues à Paris : les commerçants inquiets des stocks de scooters électriques
À partir de ce jeudi 1er septembre, le stationnement des deux-roues thermiques devient payant dans la capitale. Objectif : inciter les usagers à se tourner vers les véhicules électriques, dont le stationnement restera gratuit. Une décision accueillie en demi-teinte par les professionnels du secteur, qui craignent une ruée vers ces deux-roues et un manque de stock.
Y aura-t-il des scooters électriques en magasins à Paris en septembre ? C'est la question qui taraude les vendeurs de deux-roues en région parisienne, après la mise en place du stationnement payant pour les motos et les scooters thermiques. Pour se garer dans la capitale, les usagers devront débourser deux à trois euros de l'heure, à moins d'avoir un véhicule électrique . Si cette mesure doit inciter les franciliens à utiliser des transports moins polluants, les professionnels s'inquiètent d'une pénurie complète.
Des stocks de scooters thermiques à écouler
Maurice vend des scooters depuis plus de 30 ans et ne cache pas son inquiétude. "Ces véhicules thermiques, on va devoir forcément les écouler, quitte à les vendre au moins aux prix auxquels on les a achetés, en dehors de Paris, en province ou ailleurs. Mais pour les véhicules électriques, il va falloir qu'on puisse s'approvisionner de façon à ce qu'on en ait assez pour pouvoir fournir notre clientèle", détaille-t-il.
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Ce vendeur se pose également la question des stocks de pièces détachées. "Il faut que l'on puisse avoir des pièces à remplacer plus fréquemment et surtout pour que ça puisse nous rapporter au moins de quoi pouvoir faire tenir nos magasins."
Un début de pénurie sur certaines pièces
Pour d'autres, la mesure actée par la mairie de Paris est une aubaine, comme pour Nicolas, concessionnaire de scooters exclusivement électriques. Il a dix fois plus de clients depuis le vote de la mesure, début juillet. "Hier, j'ai vu quinze ou seize clients. Je vais rouvrir le samedi pour satisfaire les demandes du samedi", explique-t-il.
Sauf que le vendeur n'est pas certain de pouvoir répondre à cette hausse de la demande. "Aujourd'hui, on se retrouve avec des pénuries et des disponibilités qui s'allongent sur certaines pièces. Même sur certains véhicules, on sera obligé de trouver des solutions ou de perdre les ventes."
Les délais de livraison peuvent en effet atteindre les deux mois selon les modèles.