Soupçons d'euthanasie : une anesthésiste du Tarn mise en examen pour "meurtre

La médecin anesthésiste a été mise en examen pour "meurtre" et placée sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Toulouse.
La médecin anesthésiste a été mise en examen pour "meurtre" et placée sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Toulouse. © FRED DUFOUR / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Soupçonnée d'avoir euthanasié une patiente octogénaire à l'hôpital de Lavaur, la médecin anesthésiste a été mise en examen vendredi pour "meurtre". 

Une médecin anesthésiste, soupçonnée d'avoir euthanasié une patiente octogénaire à l'hôpital de Lavaur, dans le Tarn, a été mise en examen vendredi pour "meurtre" et placée sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Toulouse, en charge de l'affaire.

L'infirmière qui a injecté la dose mortelle, sous l'autorité de l'anesthésiste, a été "placée sous le statut de témoin assisté" et n'a donc pas été mise en examen, a précisé le parquet. Selon une source proche de l'enquête, l'anesthésiste de 68 ans aurait reconnu avoir volontairement fait administrer une dose létale de curare à cette octogénaire, qui avait été admise en urgence à l'hôpital. Vendredi après-midi, un conseil de surveillance de l'hôpital s'est tenu en urgence pour évoquer l'affaire. 

Le Comité d'éthique défavorable à la légalisation de l'euthanasie. Fin septembre, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE, organisme consultatif) a jugé que que la loi Claeys-Leonetti de 2016 sur la fin de vie, qui interdit l'euthanasie et le suicide assisté, ne devait pas être modifiée. Il a "insisté sur l'impérieuse nécessité que cette loi soit mieux connue et mieux respectée", et "souhaité qu'un nouveau plan gouvernemental de développement des soins palliatifs soit financé". Le gouvernement a déjà assuré que la fin de vie ne figurerait pas dans son projet de loi de bioéthique, puisqu'elle fait l'objet d'une loi à part.