SONDAGE - 74% des Français estiment qu’il faut remettre en cause le droit de séjour des parents étrangers de mineurs délinquants
Selon un sondage CSA pour Europe 1, Cnews et le "Journal du Dimanche", 74% des Français estiment qu'il faut remettre en cause le droit de séjour des parents étrangers de mineurs délinquants. Une trentaine de mineurs ont été interpellés après les violences urbaines à Strasbourg lors du Nouvel An.
Il a indiqué que son "stylo ne tremblera pas". Après l'épisode des voitures brûlées à Strasbourg dans la nuit du 31 décembre, le préfet du Bas-Rhin a écrit aux parents des mineurs délinquants concernés. Un courrier, doublé d'une convocation, qui va jusqu'à mettre dans la balance le droit de séjour sur le territoire national pour ceux qui ne se présenteraient pas à la préfecture.
78% d'opinion favorable chez les plus de 65 ans
Une démarche qui semble en adéquation avec la société, puisque selon un sondage CSA pour Europe 1, Cnews et le Journal du Dimanche* 74% des Français estiment qu'il faut remettre en cause le droit de séjour des parents étrangers de mineurs délinquants (25% sont contre, et 1% ne se prononce pas). Dans le détail, les hommes y sont favorables à 76% et les femmes à 72%, tandis que les CSP+, CSP- et inactifs pointent respectivement à 73%, 74% et 75%.
Si l'on se penche sur les classes d'âges, les moins de 35 ans sont 71% a estimé que le droit de séjour des parents étrangers doit être remis en cause dans une telle situation, un chiffre qui grimpe à 76% chez les 50-64 ans et 78% chez les plus de 65 ans.
Mais c'est à l'aune des opinions politiques des sondés que l'on distingue un clivage, gauche-droite et camp présidentiel en l'occurrence. Les premiers sont 52% à être favorable à la mesure (44% pour la France insoumise, 55% pour le PS et 51% pour Les Verts).
À droite en revanche, le constat est sans appel avec 88% d'opinion favorable pour les Républicains, et jusqu'à 91% pour les sympathisants du Rassemblement National. De son côté, les citoyens qui glissent un bulletin Renaissance dans l'urne sont 82% à vouloir que soit remis en cause le droit de séjour des parents étrangers de mineurs délinquants.
* Questionnaire auto-administré en ligne sur panel réalisé le 9 janvier sur un échantillon national représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas basée sur les critères de sexe, d’âge et de profession du répondant après stratification par région et catégorie d’agglomération. Afin d’assurer la représentativité des résultats, les données ont été redressées sur les variables de sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération.