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Afsané Sabouhi, édité par Laura Laplaud
À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida ce mercredi, Europe 1 revient sur cette maladie qui touche 200.000 personnes en France. Il y a 40 ans, les premiers cas du VIH étaient découverts aux Etats-Unis. S'il est possible de vivre avec grâce aux traitements, les préjugés demeurent.

La pandémie de Covid-19 a fait passer au second plan un autre virus tout aussi redoutable : le VIH, responsable du sidaLe nombre de dépistage a diminué de 14% en un an en France, selon les autorités sanitaires. La Journée mondiale de lutte contre le sida est l'occasion de faire un point sur cette pathologie sujette aux préjugés. Si 200.000 personnes vivent avec le VIH, elles doivent aussi vivre avec le regard des autres, comme en témoigne Flavie, 57 ans.

Pas de risque de transmission pour les personnes sous traitement

"C'est vrai qu'on croise encore des dentistes, des services gynéco qui vous demandent de passer en dernière. On vous explique que c'est plus prudent, qu'on vous prendra en fin de journée", dévoile Flavie, 57 ans, dont 35 ans de séropositivité. Au quotidien, les personnes touchées par le VIH sont confrontées aux préjugés et aux discriminations liées à une méconnaissance, celle d'ignorer qu'une personne séropositive sous traitement ne peut pas transmettre le virus. Selon une enquête du CSA pour le Centre régional d'information et de prévention du sida : 73% des Français l'ignorent.

Une situation difficile pour ces malades. "J'ai été blessée, j'ai été humiliée, j'ai pleuré, j'ai crié. Maintenant, j'ai 35 ans de recul. Maintenant, je suis étonnée", souligne Flavie. Comme elle, ils sont cinq séropositifs à avoir accepté de l'assumer au grand jour et de poser visage en gros plan pour la nouvelle campagne de l'association Aides. Une première depuis sa création en 1984 et surtout, un nouveau pas pour faire du sida une maladie chronique comme les autres.