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Yeztugo : un nouveau traitement préventif très prometteur du sida autorisé aux États-Unis

Europe 1 avec AFP . 1 min
Yeztugo : un nouveau traitement préventif très prometteur du VIH autorisé aux États-Unis
Yeztugo : un nouveau traitement préventif très prometteur du VIH autorisé aux États-Unis © CLAUDIO REYES / AFP

Les États-Unis ont autorisé Yeztugo, un traitement préventif contre le VIH à base de deux injections annuelles. Développé par Gilead, il pourrait révolutionner la PrEP. Efficace mais potentiellement coûteux, il suscite déjà des appels à l’accessibilité dans les pays pauvres.

Le laboratoire Gilead a annoncé mercredi l’approbation par les autorités sanitaires américaines d’un nouveau traitement préventif contre le VIH, baptisé Yeztugo.

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Ce traitement, qui consiste en deux injections par an, pourrait profondément transformer la lutte contre le sida, en simplifiant considérablement la prophylaxie pré-exposition (PrEP).

Une alternative aux pilules quotidiennes

Jusqu’ici, la PrEP reposait principalement sur la prise d’un comprimé quotidien. En 2021, un premier injectable, Apretude, avait déjà été approuvé. Avec Yeztugo, la perspective d’un traitement plus léger à suivre pourrait améliorer l’adhésion et l’efficacité de la prévention, surtout dans les populations les plus exposées.

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Yeztugo s’adresse aux adultes et adolescents pesant au moins 35 kg, ayant besoin ou souhaitant bénéficier d’un traitement préventif. Le produit repose sur le lenacapavir, une molécule déjà utilisée dans Sunlenca, un traitement anti-rétroviral commercialisé par Gilead depuis 2022.

Une efficacité prometteuse

Selon les experts, le lenacapavir représente une avancée majeure par sa longue durée d’action et son efficacité dans la prévention du VIH. Daniel O’Day, PDG de Gilead, a salué "un jour historique dans la lutte contre le VIH", estimant que Yeztugo marque un tournant stratégique pour la santé mondiale.

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Des inquiétudes sur le prix et l’accès

Cependant, des doutes subsistent sur l’accessibilité du traitement. Le prix n’a pas été officiellement communiqué, mais les analystes tablent sur un coût de 25 000 dollars par an aux États-Unis. Une barrière qui pourrait freiner son déploiement à grande échelle, en particulier dans les pays en développement.

Des organisations internationales, dont Onusida, appellent déjà à faciliter la production générique pour les pays pauvres. En mars dernier, la directrice exécutive de l’agence onusienne, Winnie Byanyima, estimait que ce traitement pourrait marquer "la fin du sida" si un déploiement mondial ambitieux et équitable était mis en place.