Sécurité renforcée à la braderie de Lille : "on peut s'attendre à tout"

La braderie de Lille doit se tenir sous haute sécurité (photo d'archives).
La braderie de Lille doit se tenir sous haute sécurité (photo d'archives). © DENIS CHARLET / AFP
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avec Lionel Gougelot , modifié à
Annulée l'an dernier après l'attentat de Nice, la plus grande braderie d'Europe fait son retour ce week-end avec des mesures censées prévenir toute attaque terroriste. 

L'année dernière, elle avait dû être annulée pour cause de menace terroriste, quelques semaines après l'attentat de la Promenade des Anglais, à Nice. Samedi, la braderie de Lille, qui attire chaque année près de deux millions de visiteurs, fait son grand retour, mais sous haute sécurité : pas moins de 3.000 policiers, gendarmes, douaniers et militaires sont mobilisés pour protéger les chineurs. 

"On peut s'attendre à tout". Autre symbole de cette surveillance renforcée : la présence de 500 blocs de béton anti-intrusion, de deux tonnes chacun, ceinturant tout le périmètre du plus grand vide-grenier d'Europe. Ils sont censés barrer la route à une éventuelle attaque à la voiture bélier, mais ne rassurent pas totalement les visiteurs. "C'est déjà plus sécurisé mais maintenant on peut s'attendre à tout, me semble-t-il", explique une Lilloise. "J'ai même dit à mes petits enfants 's'il y a un problème, vous rentrez vite dans un magasin, vous vous sauvez, vous courez'". 

Un an de travail. Pendant deux jours, des contrôles aléatoires seront en outre menés dans la foule. Une surveillance accrue sera assurée dans les gares de Lille et de sa région. Deux hélicoptères et un avion sont mobilisés pour la sécurité aérienne, ainsi qu'une brigade anti-drones. Les autorités ont aussi relevé les coordonnées de tous les vendeurs, qui ont dû réserver leurs places à l'avance, pour les alerter en cas d'attentat.

"Les deux grands risques, la voiture bélier et la foule qui panique, ont été travaillés depuis un an", explique la maire de la ville, Martine Aubry. "Le risque zéro, ça n'existe pas. Mais nous n'avons rien changé depuis Barcelone", conclut-elle dans une référence aux attentats perpétrés mi-août en Catalogne.