L'application Suricate pourrait permettre aux chasseurs de signaler leur position en ligne. (Illustration) 1:13
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Alexis Delafontaine et Yanis Darras
Diminuer les accidents de chasse et sécuriser sa pratique. C'est l'objectif du gouvernement qui a présenté ce lundi ses premières mesures pour y arriver. D'autres pistes sont également envisagées, comme la géolocalisation des chasseurs sur l'application "Suricate". Une application déjà existante, qui permet pour le moment aux sportifs de signaler certains problèmes.

Pas d'interdiction de la chasse le dimanche mais interdiction de la pratiquer sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants. Le gouvernement a présenté plusieurs mesures ce lundi pour sécuriser la pratique de la chasse en France. Des annonces qui font suite à plusieurs mois de débats lors de la présidentielle, mais aussi depuis le début du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron, sur le sujet. 

Localisation

Parmi les idées retenues : le déploiement d'une application smartphone permettant aux chasseurs de signaler leur position aux promeneurs. Baptisé "Suricate", ce logiciel a été lancé en 2014 par le ministère des Sports et permet aux utilisateurs de signaler plusieurs types de problèmes rencontrés sur leurs parcours, comme des sources de pollutions ou encore un conflit d'usage, précise la page web de l'appli.

Pour ce faire, l'appli mobile, disponible sur l'Appstore et le Google Play, utilise votre position GPS pour enregistrer les difficultés rencontrées. Une localisation que compte utiliser le gouvernement pour désormais, signaler la présence de chasseurs. Pour ce faire, des options devraient être ajoutées dans les prochaines semaines pour mettre à jour l'application, et permettre ainsi aux chasseurs et aux promeneurs, de mieux communiquer et d'éventuellement, s'éviter. 

Une "blague" pour certains

Mais plusieurs questions restent en suspens, comme l'obligation, ou non, pour les chasseurs de signaler leur présence, ou encore de la qualité de la couverture internet sur l'Hexagone. Enfin, cette mesure risque également d'exclure certaines personnes peu à l'aise avec un smartphone, provoquant le scepticisme des associations et de plusieurs politiques, à l'instar de la députée parisienne Sandrine Rousseau, qui n'hésite pas à qualifier cette mesure de "blague".