Quatre familles refusent l'arrangement financier proposé par le groupe Nestlé, dans l'affaire des pizzas Buitoni contaminées. 1:21
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David Montagné / Crédit photo : DENIS CHARLET / AFP , modifié à
Fin mars, un accord a été signé entre Nestlé et une soixantaine de familles de victimes, dans l'affaire des pizzas Buitoni contaminées. Ce scandale sanitaire avait provoqué la mort de deux enfants et la contamination par la bactérie E. coli de dizaines d'autres. Quatre familles, non indemnisées, ont décidé de poursuivre leur action.

L’affaire du scandale sanitaire Buitoni revient devant la justice ce mardi. Des dizaines de victimes avaient été contaminées par la bactérie Escherichia coli, après avoir mangé les pizzas de la marque "Fraîch'up". Deux enfants sont décédés.

Une instruction pour homicide et blessures involontaires a été ouverte par le parquet de Paris. Des familles ont aussi saisi la justice pour être indemnisées, pour un total de 250 millions d’euros. Le fabricant Nestlé a préféré parvenir à un accord financier avec les plaignants mettant ainsi un terme à la procédure. Mais quelques familles de victimes résistent et ont décidé de poursuivre leur action.

Quatre familles continuent à se battre

C'est le cas de quatre familles dont les enfants ont été contaminés. Parmi elles, deux fillettes de 7 ans et 1 an, originaires de l'Hérault et de la Vienne. Elles ont été sévèrement touchées mais n’ont pas gardé de séquelles.

Les parents n’ont pas souhaité s’associer à la démarche collective lancée par une soixantaine de victimes. Pour Maître Nathalie Goutaland qui les défend, certaines zones d’ombre ne sont toujours pas levées. "Ce qui me gêne dans ce dossier, c'est que l'on peine à obtenir des réponses à certaines questions. Il semble que, à l'époque des faits, l'usine ne disposait pas d'un agrément sanitaire pour l'activité en question, à savoir une activité de produits à base de viande. C'est très surprenant. Ça n'est pas expliqué aujourd'hui", indique-t-elle au micro d'Europe 1.

Difficile dans ces conditions d’accepter, si tôt dans la procédure, une indemnisation à l'amiable. Une façon aussi de s’interroger plus largement sur l'efficacité des contrôles de l’industrie agroalimentaire en France.