Pizzas Buitoni : Olivier Véran déplore «un drame humain absolument terrible»

Olivier Veran
Olivier Véran a affirmé avoir fait "tout ce qui pouvait être fait en matière de conditions sanitaires". (Illustration) © LUDOVIC MARIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le ministre de la Santé Olivier Véran s'est exprimé jeudi sur le scandale sanitaire des pizzas Buitoni, contaminées par des bactéries Escherichia coli et suspectées d'avoir causé la mort de deux enfants. Critiqué par plusieurs des parents des victimes, il a regretté au micro de RMC et BFMTV un "drame humain absolument terrible".

Le scandale des pizzas Buitoni, contaminées à la bactérie E.coli et suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants, est "un drame humain absolument terrible", a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, dont des familles de victimes ont regretté le silence sur cette affaire. "Il y a deux enfants qui sont morts d'avoir mangé une pizza (...) je vous assure que c'est poignant", a-t-il déclaré sur RMC et BFMTV, se disant "dévasté" par ce "drame humain absolument terrible" qui "ne devrait jamais arriver" mais "n'a pas pu être évité". Au total, 55 enfants et un adulte ont été contaminés, sans qu'un lien direct n'ait été établi à ce jour avec la consommation de pizzas, selon les autorités sanitaires.

Véran accusé d'inaction par certains parents

Expliquant que le contrôle des usines alimentaires "ne relève pas de (son) périmètre ministériel", Olivier Véran a affirmé avoir fait, "dès qu'il y a eu l'alerte" mi-mars, "tout ce qui pouvait être fait en matière de conditions sanitaires pour faire en sorte qu'il n'y ait pas d'autres cas de contamination". Des parents ont cependant reproché au ministre son silence sur le sujet. "Il est aux abonnés absents", a regretté mi-avril sur RMC la mère d'une fille de 12 ans mise dans le coma à Nancy. 

"Monsieur Véran n'a rien fait, on attend tous qu'il arrête de se défiler", a insisté le père d'un garçon de huit ans décédé en février, dans un autre témoignage diffusé jeudi matin par RMC. En réponse, le ministre a assuré qu'il "s'associe pleinement à la douleur et à la détresse de cette famille", qu'il n'a "pas eu le droit de contacter" car il n'avait "pas à connaître l'identité" des victimes en raison du secret médical. "S'ils souhaitent me contacter directement, je leur répondrai évidemment", a-t-il ajouté, souhaitant "qu'il n'y ait pas une ambiguïté sur son émotion" et sur "la détermination du gouvernement pour assurer la sécurité alimentaire et mettre la lumière sur cette histoire".