Saône-et-Loire : un moine bouddhiste condamné à douze ans de prison pour viols

Trois victimes, qui s'étaient constituées parties civiles, ont obtenu des dommages et intérêts à hauteur de 12.000 euros. (illustration)
Trois victimes, qui s'étaient constituées parties civiles, ont obtenu des dommages et intérêts à hauteur de 12.000 euros. (illustration) © SYLVAIN THOMAS / AFP
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avec AFP
La cour d'assises de Saône-et-Loire a condamné à 12 ans de prison un lama originaire du Bhoutan, reconnu coupable de viols et agressions sexuelles sur quatre femmes. 

Un moine bouddhiste a été condamné dans la nuit de mardi à mercredi par la cour d'assises de la Saône-et-Loire à douze ans de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles, notamment sur mineurs, dont certains remontent aux années 1990. Le jury a suivi les réquisitions du ministère public en prononçant vers deux heures du matin ce verdict à l'encontre d'un lama originaire du Bhoutan, à l'issue d'un procès à huis clos qui avait commencé le 10 décembre, a fait savoir l'un des avocats des parties civiles.

Disciples ou enfants de disciples. Trois victimes, qui s'étaient constituées parties civiles, ont obtenu des dommages et intérêts à hauteur de 12.000 euros pour l'une et 15.000 euros pour les deux autres, a précisé Me Alain Guignard. La cour a en revanche acquitté un second religieux, lui aussi d'origine bhoutanaise, qui se trouvait poursuivi pour "agressions sexuelles sur mineur de (moins de) 15 ans". Quatre ans de prison dont deux avec sursis avaient été requis à son encontre. Karma Tshojay, 56 ans, a été reconnu coupable de viols et agressions sexuelles dénoncés par quatre femmes, disciples ou enfants de disciples au sein de la communauté du temple bouddhiste "des mille Bouddhas", à La Boulaye, en Saône-et-Loire, entre les années 1990 et les années 2000.

Exclu de la communauté. Parmi les faits reprochés à cet homme appelé lama Tempa figurent des viols sur plusieurs victimes dont une mineure, âgée de 11 à 13 ans, et des attouchements sexuels sur une autre, alors qu'elle était âgée de 9 ans et vivait dans la communauté avec ses parents. Karma Tshojay, mis en examen le 27 mai 2012, avait été placé en détention provisoire pendant deux ans avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Marié, il résidait toujours en Saône-et-Loire mais avait été exclu de la communauté. Il conteste depuis le début de la procédure les faits qui lui sont reprochés.