Robert Bourgi finalement entendu au procès Carlos

Témoin de l'attentat du Drugstore Publicis en 1974, Robert Bourgi avait dans un premier temps refusé de se présenter pour ne pas "polluer les débats".
Témoin de l'attentat du Drugstore Publicis en 1974, Robert Bourgi avait dans un premier temps refusé de se présenter pour ne pas "polluer les débats". © JOHANNA LEGUERRE / AFP
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avec Reuters , modifié à
Témoin de l'attentat du Drugstore Publicis en 1974, Robert Bourgi avait dans un premier temps refusé de se présenter pour ne pas "polluer les débats". 

Robert Bourgi, dont les dons vestimentaires à François Fillon nourrissent l'enquête visant le candidat de la droite, a été entendu comme témoin mardi en fin de journée au procès "Carlos". Il avait refusé de se présenter dans un premier temps afin notamment de ne pas "polluer" les débats, comme l'avait expliqué sa femme.

L'avocat franco-libanais, pilier controversé de la "Françafrique", était appelé à témoigner au procès du Vénézuélien "Carlos", poursuivi pour l'attentat du drugstore Publicis du boulevard Saint-Germain, le 15 septembre 1974 à Paris. Lui et sa femme se trouvaient en effet au drugstore quand un attentat à la grenade a fait deux morts et 34 blessés.

"Ma femme m'a dit : 'Regarde ce fou, il vient de jeter son café'", a raconté Robert Bourgi à l'audience qui, comme sa femme, a identifié des années plus tard Carlos sur photos. "Le temps de me retourner et de voir le personnage qui s'enfuyait, ça a éclaté". "Et aujourd'hui, vous le reconnaissez", lui demanda le président. "Oh oui alors. Vous avez vieilli mais à l'identique, vous avez le même faciès", a répondu Robert Bourgi en regardant Carlos.

Au cœur d'un "battage médiatique". Catherine Bourgi, son épouse, a elle été entendue mardi matin. Robert Bourgi avait transmis à la Cour un certificat médical selon lequel il était "immobilisé" pour une période de quinze jours en raison de son "état de santé". Sa femme, qui a précisé qu'il souffrait d'une "bronchite sévère", avait toutefois reconnu que son absence était également liée au fait qu'il se retrouvait "au cœur d'un battage médiatique".

Aucune question liée à "l'affaire Fillon". Le président de la Cour avait alors indiqué qu'il allait réfléchir à des modalités permettant à l'avocat de venir témoigner un autre jour en toute confidentialité, et avec la garantie qu'aucune question liée à l'affaire Fillon ne lui soit posée.