Rixe en Corse : le burkini ne serait pas en cause

Un conflit de partage de la crique de Sisco serait au départ de la bagarre.
Un conflit de partage de la crique de Sisco serait au départ de la bagarre. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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Chloé Triomphe et R.Da. , modifié à
Alors que la polémique enfle sur le port de ce costume de bain, les premiers éléments de l'enquête sur la bagarre de Sisco révèlent que les femmes musulmanes présentes ce jour-là n'en portaient pas. 

Que s'est-il passé à Sisco en Haute Corse ce week-end ? L'enquête progresse après la violente rixe qui a opposé musulmans et villageois sur la plage. Or, ce n'est vraisemblablement pas le burkini, interdit ensuite par le maire, qui en serait à l'origine.

Un problème de place. Le scénario qui se dessine au fil des auditions semble confirmer que la famille d’origine maghrébine installée sur la petite plage de Sisco occupait la majeure partie de l’espace ; ce serait donc, au départ, un conflit de partage de la crique avec d’autres baigneurs qui aurait allumé l’étincelle. La famille de onze personnes, dont certaines venues d’Espagne, s’étant montrée agressive, d’après une source proche de l’enquête.

Une flèche de harpon. C’est dans ce climat tendu qu’intervient la photographie prise par un vacancier. Immédiatement, les hommes de la famille lui auraient reproché d’avoir pris en photo leurs femmes en train de se baigner. Les premières insultes fusent, suivies de jets de pierres et de bouteilles entre la famille et des habitants du village venus en renfort, au total une quarantaine. L’affaire se termine en bagarre générale, avec cinq blessés de part et d’autre, dont un habitant de Sisco touché par une flèche de harpon de pêche.

Polémique sur le burkini. Ce qui ressort également des premières auditions conduites par les gendarmes, c’est que la polémique a vite pris le pas sur le scénario réel, puisque les femmes se baignaient habillées et voilées mais ne portaient pas de burkini, ce costume de bain couvrant l’intégralité du corps, et faisant désormais l’objet de quatre arrêtés municipaux d’interdiction.