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Virginie Riva, édité par Antoine Terrel , modifié à
Reçus lundi rue de Grenelle par le ministre de l'Éducation nationale, les syndicats enseignants déplorent le manque d'éléments concrets sur les futures revalorisations promises. Jean-Michel Blanquer sera notre invité à 8h15 et leur répondra.

Face au malaise des enseignants, le gouvernement peine à convaincre du bien-fondé de sa réforme des retraites. Lundi, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a poursuivi les discussions commencées vendredi avec les syndicats enseignants, en recevant le SNALC, le SNES, le SNUipp et la FSU. Mais, faute d'éléments concrets sur les futures revalorisations promises, la déception était de mise du côté des partenaires sociaux. 

Le ministre a commencé la réunion en évoquant un moment historique pour les enseignants, avec la garantie qu'il ne seraient pas lésés par la réforme, et en assurant que tous bénéficieraient d'une revalorisation des salaires. Mais pour les syndicats, loin de se réjouir, il ne s'agit que de compensations en prévision de futures pertes sur leurs retraites, et ils ont du mal à croire d'hypothétiques revalorisations de leur salaire sans contrepartie.

L'Éducation nationale consciente de la défiance

Au ministère de l'Éducation nationale, on a conscience de cette très forte défiance. Mais l'idée, explique un conseiller du ministre, c'est de commencer la négociation par le point d'arrivée, à savoir garantir que les enseignants ne seront pas les perdants de la réforme. Mais hors de question de donner, à ce stade, des chiffres pour y parvenir. 

C'est précisément cela qui inquiète les syndicats, qui dénoncent le grand flou qui règne encore. Ils sont sortis de la réunion sans connaître à qui, pour quel montant, ni sous quelle forme s'adresseraient ces compensations.