Jean-Luc Mélenchon a défilé aux côtés des organisations de jeunesse ce samedi à Paris contre la réforme des retraites. 1:26
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avec AFP , modifié à
Des milliers de personnes ont manifesté à Paris à l'appel d'organisations de jeunesse mais aussi de la France insoumise pour protester contre la réforme des retraites. Selon les organisateurs, 150.000 manifestants se sont rassemblés tandis qu'un cabinet de comptage indépendant a évalué l'affluence à 14.000 personnes.

Des milliers de personnes ont défilé samedi après-midi dans le froid à Paris contre la réforme des retraites, répondant à l'appel d'organisations de jeunesse mais aussi de La France insoumise, désireuses d'entretenir la flamme de la contestation. "Résistance!", "on est là, même si Macron ne le veut pas": alors que le projet de loi prévoyant notamment le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans doit être présenté lundi en Conseil des ministres, un cortège mené par les jeunes, mais brassant toutes les générations, a cheminé entre les places de la Bastille et de la Nation sans incident notable.

On était loin de l'affluence constatée lors de la journée de jeudi, qui avait réuni entre un et deux millions de manifestants dans toute la France selon les estimations de la police ou de la CGT. Revendiquant quelque 150.000 participants, les organisateurs peuvent se targuer d'avoir atteint leur objectif: obtenir une mobilisation au moins égale à celle de la "marche contre la vie chère" d'octobre dernier, organisée par les mélenchonistes et qui avait drainé 140.000 participants d'après les instigateurs, 30.000 selon la police. D'autres comptages sont toutefois nettement plus mesurés: 12.000 personnes selon une source policière, 14.000 selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias dont l'AFP.

"On a envie d'en découdre" 

Dans la foule, Charlotte Lamorlette, metteuse en scène de 30 ans, et Chloé Kiskipour, comédienne de 29 ans, estiment de concert que "plus il y a de manifestations mieux c'est". "On est au début du mouvement, il faut envoyer un signal fort et encourager d'autres personnes à venir", disent-elles, après avoir dû faire l'impasse sur la marche de jeudi car elles travaillaient. "On a conscience que c'est notre génération qui va le plus subir les effets de cette réforme. On enchaîne des contrats courts, on a du mal à s'insérer sur le marché du travail", clamait avant le départ du cortège Camille Hachez, cadre des Jeunes écologistes.

A ses côtés, Zoé Lorioux-Chevalier, membre du parti Génération.s, embraye. "On est révolté, on a envie d'en découdre, on a envie de dire qu'on ne sera pas la génération sacrifiée". "La jeunesse en a marre", insiste-t-elle, lors d'un point-presse où il a été question du rôle de La France insoumise qui, selon une source interne, a été activement à la manoeuvre de cette marche tant dans l'organisation que le financement.