Réforme des retraites : l'âge légal de départ atteindra 64 ans en 2030

Élisabeth Borne a présenté les contours de la réforme des retraites ce mardi.
Élisabeth Borne a présenté les contours de la réforme des retraites ce mardi. © BERTRAND GUAY / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce mardi, la Première ministre Élisabeth Borne a présenté les contours de la réforme des retraites et annoncé le report de l'âge légal de départ à 64 ans en 2030. Il sera fixé dans un premier temps à 63 ans et 3 mois en 2027, à la fin du quinquennat. Une mesure qui pourrait offrir à l'exécutif le soutien des Républicains.

L'âge légal de départ à la retraite atteindra 64 ans en 2030, contre 62 ans aujourd'hui, a indiqué ce mardi le Première ministre Élisabeth Borne. L'âge légal sera progressivement relevé au rythme de trois mois par an à partir du 1er septembre prochain. Il sera donc fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030. 

Selon l'exécutif, il y a "urgence" à redresser un régime qui pourrait afficher une vingtaine de milliards d'euros de déficit en 2030. "Laisser s'accumuler" les "déficits serait irresponsable", a estimé Elisabeth Borne, assurant proposer un "projet de justice et un projet porteur de progrès social".

De quoi obtenir le soutien des Républicains ? 

Elle a aussi affirmé que ce projet était à ses yeux "meilleur qu'il était il y a six mois" avant la concertation avec les partenaires sociaux et les forces politiques. Ce report à 64 ans plutôt qu'à 65 ans pourrait valoir au gouvernement le soutien des Républicains. Les autres oppositions et les syndicats sont vent debout contre tout relèvement de l'âge légal, estimant qu'il affecterait surtout les plus modestes.

La suite ne fait guère de doute : réunis en fin d'après-midi à la Bourse du travail à Paris, les dirigeants des huit grands syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) devraient appeler à une première journée de manifestations et de grèves le 19 ou le 24 janvier. "Si Emmanuel Macron veut en faire sa mère des réformes (...), pour nous ce sera la mère des batailles", résume Frédéric Souillot, patron de Force ouvrière.