Les Restos du Cœur enregistrent une forte hausse du nombre de bénéficiaires cet hiver. 1:20
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avec AFP , modifié à
En l'espace d'un an, le nombre de personnes accueillies aux Restos du Cœur a bondi de 22% lors des "trois premiers mois" de la campagne d'hiver 2022/2023. Par ailleurs, plus de la moitié des bénéficiaires est âgée de moins de 25 ans et l'association a noté une hausse du nombre des très jeunes enfants.

Le nombre de personnes accueillies aux Restos du Cœur a bondi de 22% lors des "trois premiers mois" de la campagne d'hiver 2022/2023 par rapport à l'année dernière, a indiqué mardi l'association, qui relève une forte hausse des familles avec de très jeunes enfants. Sur un an, les distributions alimentaires dans l'espace public - cantines solidaires, accueils de jour, maraudes - "ont enregistré une augmentation de 25%" sur un an, a déclaré le président de l'association, Patrice Douret, lors d'une conférence de presse.

Les familles monoparentales, principalement des femmes seules avec enfants, représentent un quart des personnes accueillies et leur nombre a augmenté de 21% sur un an. Plus de la moitié des personnes accueillies par les Restos du Cœur a moins de 25 ans. "L'inflation et la crise énergétique percutent violemment ceux qui étaient précaires et d'autres qui le deviennent", a commenté Patrice Douret. L'association accueille "de plus en plus de personnes qui travaillent, mais que l'augmentation des prix a fait basculer dans une fragilité qu'elles n'avaient pas".

110.000 enfants de moins de trois ans en novembre

L'association a noté pendant l'hiver une hausse du nombre des très jeunes enfants, au sein des familles aidées par les Restos du Cœur : ils étaient 110.000 enfants de moins de trois ans en novembre et leur nombre a augmenté de 16% en trois mois. Du 3 au 5 mars, les équipes bénévoles des Restos seront présentes dans plus de 7.000 supermarchés dans toute la France pour collecter des denrées alimentaires et des produits d'hygiène. L'objectif de l'association, créée en 1985 par Coluche, est de récolter 9.000 tonnes de denrées alimentaires et de produits d'hygiène, "même si nous n'oublions pas les difficultés des Français à remplir leur chariot pour eux-mêmes", indique Patrice Douret.