REPORTAGE - Face à l'augmentation du nombre de vols, les églises contraintes de verrouiller leurs portes
En deux ans, les vols dans les églises ont augmenté de 24%. Car si ces lieux de cultes seront particulièrement surveillés en ce vendredi 15 août, jour où les chrétiens célèbrent l'Assomption, ce n'est pas tout le temps le cas. Pour se protéger contre les pillards, des paroisses verrouillent leurs portes.
Ce vendredi 15 août, les chrétiens célèbrent l’Assomption, qui commémore le terme de la vie terrestre de la Vierge-Marie, mère de Dieu. Pour cette occasion, les forces de l’ordre sont particulièrement mobilisées, d’autant que la menace terroriste pèse toujours sur la France. Les lieux de culte sont donc très surveillés. Et à raison car les églises sont aussi confrontées à une hausse des vols depuis deux ans.
780 vols recensés l'année dernière
À l’Église Notre-Dame d’Auteuil dans le 16e arrondissement de Paris, le père Antoine Devienne, touche du bois… Aucun vol n'est à déplorer ces dernières semaines. Mais des pillards ont déjà essayé, explique le prêtre de la paroisse Notre-Dame d’Auteuil.
"Il y a eu une tentative de vol sur une couronne donnée à la Vierge-Marie il y a quelques années. Bon, elle, on l'a enlevée parce qu'on ne veut pas tenter les mauvaises intentions", détaille-t-il au micro d'Europe 1. Calices, statues, et même argent de la quête… Les malfaiteurs ne respectent rien. 780 vols ont été recensés l’année dernière : un chiffre en hausse de 24% en deux ans.
"Je trouve ça monstrueux, inadmissible"
Sophie, 83 ans, est choquée : "Je trouve ça monstrueux, inadmissible". Alors des paroisses verrouillent leurs portes. Louis, 37 ans, est venu se recueillir avec sa fiancée. Il regrette de trouver porte close. "C'est quand même malheureux de voir qu'on est obligé aujourd'hui en France de devoir fermer les églises en journée alors qu'avant, toutes les églises étaient ouvertes. C'était un lieu de prière où on pouvait aller pour se recueillir", s'attriste-t-il.
Le curé de l’Église Notre-Dame d’Auteuil prend ses précautions. "On a des caméras, par exemple, de sécurité. On a un certain nombre de permanents qui font le tour très couramment de l'église. On arrive à peu près à assurer, je pense, une bonne sécurité", précise-t-il. Fin de la messe, père Antoine ferme les portes de son église à double tour.