Rentrée scolaire : des milliers de lycéens sont toujours pas d'établissement pour les accueillir 1:29
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Louise Sallé, édité par Philippe Folgado / Crédits photo : Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
12 millions d'élèves ont fait leur rentrée le 4 septembre dernier, pourtant plusieurs milliers sont toujours en attente d'une place dans un établissement. L'année dernière, ils étaient 18.000 à attendre leur affectation début septembre. Une situation qui touche l'ensemble du pays ainsi que toutes les filières d'apprentissage.  

"On m'a promis une réponse le 29 août, depuis je n'ai toujours aucune attribution de classe pour lui." Le cas du fils de Béatrice est loin d'être un cas isolé. 10 jours après la rentrée scolaire, plusieurs milliers de lycéens ne savent toujours pas où ils passeront leur année scolaire. L'année dernière, d'après les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur, début septembre ils étaient 18.000 à attendre une réponse. Une situation provoquée par un manque de locaux, de professeurs, mais aussi d'une lenteur administrative pour traiter les demandes de changements d'établissements. 

"Il est en grande souffrance psychologique" 

Béatrice avait déposé un dossier pour son fils, scolarisé à Paris, en juillet. Une demande restée sans réponse. "J'ai téléphoné à plusieurs reprises, soit je tombe sur un répondeur téléphonique, soit je tombe sur quelqu'un qui me dit d'attendre, attendre et encore attendre". Une attente très compliquée à gérer pour le jeune garçon et sa famille, et qui génère une détresse psychologique. Son cas n'est pourtant pas une exception, cette situation touche fortement la région parisienne, Mayotte, Lyon et Strasbourg. 

Un fléau qui touche toutes les filières

Et ce ne sont pas seulement les filières générales qui sont touchées par ce phénomène. "Le scénario est bien connu, notamment concernant la filière STMG ou la voix professionnelle" pour Samir Alouia, président de la Fédération Conseil des Parents d'Élèves de l'Essonne (FCPE 91). Dans ce département, entre 400 et 500 élèves sont en attente d'affectation. Un fléau qui avait été dénoncé par la Défenseure des droits qui avait préconisé un traitement des demandes d'affectations avant les vacances et la mise en place d'une permanence dans les rectorats pendant l'été.