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Louise Sallé / Crédits photo : NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le réveil va sonner plus tôt pour 12 millions d'élèves ce lundi, qui vont reprendre le chemin de l'école. Une rentrée sous haute surveillance avec un défi : celle de la pénurie de professeurs. Assurer la reprise malgré le manque de bras, c'est ce que tentent de faire les enseignants de l'école primaire Geneviève De Gaulle à Corbeil-Essonnes, qu'Europe 1 a rencontrés.
REPORTAGE

C'est lundi, c'est la rentrée scolaire. Si pour une grande partie d'élèves le moment est difficile, pour les plus petits, c'est la découverte. Un moment spécial pour les familles et pour les enseignants, qui se préparent depuis déjà une semaine déjà. À Corbeil-Essonnes, les préparatifs sont assez lourds puisqu’il y a beaucoup de nouveautés pour cette rentrée. Dans l'école primaire Geneviève De Gaulle, en réseau d'éducation prioritaire, cela semble bien parti, malgré un petit manque de bras.

Changements pour les enseignants

Dans sa classe, Virginie Layadi finit de plastifier, étiqueter le matériel de chacun de ses 24 CE1. "On a préparé plein de choses ! Il y a leurs petits lutins de leçon, pour toute l'année, dans tous les domaines dont français et mathématiques, bien sûr. Il y a les crayons de couleurs, les feutres, tous les cahiers", détaille l'enseignante. La rentrée, c’est toujours de l’excitation et des changements, même pour les profs. La nouveauté cette année : le pacte. Ce document que les enseignants signent pour effectuer des heures supplémentaires en échange d’une prime. Mais Virginie, et Sylvie sa collègue, ne l'ont pas signé. "Il y a la charge de travail mais il y a aussi notre vie personnelle, nos enfants. On a des journées qui sont déjà bien chargées", confient-elles.

Ce n’est pas un souci pour la directrice Stéphanie Pesenti, qui compte sur d’autres volontaires : "Nous avons 22 enseignants et sur ce total, nous en avons 15 qui se sont engagés sur ce pacte", précise-t-elle. Il lui manque cependant des AESH, accompagnants d'élèves en situation de handicap. "Nous avions des délais de quatre à six mois auparavant pour que les parents aient une réponse à leur demande d'aide. Maintenant, on est plus sur des délais qui dépassent les huit mois", regrette la directrice. Sans ces accompagnants, la scolarisation est impossible pour certains enfants.