Rennes : un gymnase occupé depuis mi-janvier par des migrants évacué

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La ville de Rennes doit assurer pour sa part l'hébergement de douze personnes (Illustration). © AFP
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Europe 1 avec AFP
Un gymnase de Rennes où se trouvaient des migrants depuis mi-janvier a été évacué ce mercredi après une décision prise par le tribunal administratif. Cette opération s'accompagne de la mise à l'abri de 81 personnes dont la situation administrative et de vulnérabilité "a été attentivement étudiée" par les services de l'État et de la ville.

La préfecture d'Ille-et-Vilaine a mis fin ce mercredi matin à l'occupation d'un gymnase de Rennes où se trouvaient des migrants depuis mi-janvier, une opération qui s'est déroulée dans le calme. "En exécution de la décision prise par le tribunal administratif de Rennes le 25 mars 2022, la préfecture d'Ille-et-Vilaine va accorder le concours de la force publique à la ville de Rennes (...) pour mettre fin à l'occupation illégale du gymnase dont elle est propriétaire (...)", indique la préfecture dans un communiqué.

Sur place, la situation était calme et des policiers bloquaient l'entrée du gymnase, a constaté une journaliste. Cette opération s'accompagne "de la mise à l'abri de 81 personnes dont la situation administrative et de vulnérabilité a été attentivement étudiée par les services de l'État (préfecture, Direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités, Office français de l'immigration et de l'intégration) et de la ville à partir des listes nominatives fournies par les associations (...)", poursuit le communiqué.

Plusieurs personnes prises en charge par l'Etat et la ville

En sus des 48 occupants déjà mis à l'abri depuis le début de mois de janvier, l'État doit prendre en charge 69 personnes, dont 17 demandeurs d'asile. La ville de Rennes doit assurer pour sa part l'hébergement de douze personnes, selon la même source. "Les dix personnes présentes dans le gymnase au moment de son évacuation mais qui ne figuraient pas sur la liste fournie par les associations se sont vues remettre une convocation pour permettre l'étude de leur situation par les services de l'État", précise la préfecture.

"Il y avait 52 personnes dans le gymnase mardi. Il était temps que cette situation s'arrête car il y avait plein de problèmes dans ce gymnase. Ca va repartir sur un nouveau campement avec des personnes sans solution, mais on est content des relogements", a dit Camille, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, qui travaille au sein d'une association d'aide aux migrants "Un toit c'est un droit".

Une personne évacuée dans un hôtel, Manar Hassan, Syrienne de 41 ans avec deux enfants en bas âge, faisait part de son dépit. "Je suis stressée, triste et en colère. Mes enfants sont tout le temps malades", a-t-elle indiqué à l'AFP. Mi-janvier, une centaine de migrants avaient occupé ce gymnase situé dans le sud de Rennes.