Laurent Berger 3:07
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Manon Fossat , modifié à
Sur Europe Matin lundi, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, est revenu sur l'aide du gouvernement face à la hausse des prix des carburants, à savoir la remise de 15 centimes par litre à la pompe. Pour lui, cette mesure n'est "pas assez ciblée" car tous les Français ne vivent pas de la même façon cette flambée.

Les prix des carburants atteignent des niveaux historiques, en ce début mars 2022. Face à cette flambée due en grande partie à la guerre en Ukraine, le Premier ministre Jean Castex a annoncé, dans une interview au "Parisien", une "remise à la pompe de 15 centimes par litre" à partir du 1er avril et qui s'appliquera pendant quatre mois pour tous les Français. Invité sur Europe Matin lundi, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, a réagi à cette mesure du gouvernement et a estimé qu'elle n'est pas "assez ciblée". 

"Nous voulions des plans de mobilité en entreprise, des aides aux salariés qui se déplacent avec leur véhicule pour aller au travail, versées par les collectivités", a-t-il posé. "Là nous avons une mesure facilement compréhensible par tous mais elle n'est pas suffisamment ciblée. On ne vit pas tous la même pression de la hausse du prix de l'énergie selon nos revenus ou que l'on ait besoin ou pas de se déplacer pour son travail."

"Nous allons devoir apprendre à vivre avec moins"

Laurent Berger a par ailleurs estimé que baisser la TVA - comme proposé par Marine Le Pen - n'est pas non plus la solution. "Je pense que nous allons être amenés à avoir un peu plus de sobriété. Il y a des personnes qui ne peuvent pas faire autrement car elles doivent se rendre à leur travail", a poursuivi le secrétaire général de la CFDT. "Et nous allons devoir apprendre à vivre avec moins".

Il a également rappelé que "10% de la population vit en précarité énergétique" et que cette mesure ne s'adresse pas à ces Français là. "Ils sont déjà dans la précarité énergétique", a-t-il justifié. Face aux conséquences de la guerre en Ukraine, Laurent Berger a encore assuré que nous devons faire preuve de responsabilité. "Baisser de 1 degré quand on chauffe à 20°C, ce n'est pas absolument insupportable et il faut le faire en termes de solidarité."