Réforme des retraites : les policiers et gendarmes seront «concernés», annonce Darmanin

Les policiers et gendarmes devront travailler "un peu plus longtemps", annonce Gérald Darmanin
Les policiers et gendarmes devront travailler "un peu plus longtemps", annonce Gérald Darmanin © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Europe 1 avec AFP
Les policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers "seront concernés" par la réforme des retraites attendue mi-décembre, a annoncé ce mardi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "Les agents du ministère de l'Intérieur" devront travailler un peu plus longtemps, "j'en suis partisan", a-t-il expliqué.

Les policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers "seront concernés" par la réforme des retraites attendue mi-décembre et devront "travailler un peu plus", a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur franceinfo, suscitant une levée de boucliers des syndicats de police. "Il est évident que les agents du ministère de l'Intérieur seront concernés pour travailler comme tous les Français un peu plus. J'en suis un partisan", a déclaré le ministre.

"On verra ce qu'annoncera Mme la Première ministre, mais il n'est pas question que les policiers, les gendarmes, les pompiers, fassent autrement que le reste des Français", a-t-il ajouté. Elisabeth Borne doit présenter autour du 15 décembre les contours de la réforme des retraites. Elle a d'ores et déjà annoncé son intention de repousser l'âge de départ.

Situations particulières

En 2019, lors de la précédente tentative de réformer les retraites, les policiers s'étaient fortement mobilisés pour défendre leur droit à partir à la retraite à 52 ans dans certains cas. Après plusieurs jours d'actions (commissariats symboliquement fermés, grève du zèle...), les puissants syndicats policiers avaient obtenu du gouvernement le maintien de leur régime spécifique.

"Il y a des situations de départ particulières", a encore dit Gérald Darmanin mardi, en citant en exemple "les policiers" qui "parce qu'ils risquent leur vie, ont un certain nombre de bonifications". "Nous allons les garder, mais l'idée de travailler plus longtemps doit s'appliquer à tous", a-t-il insisté. Les propos du ministre de l'Intérieur ont fait réagir les syndicats, qui sont sortis de la réserve qu'ils observent traditionnellement pendant les élections professionnelles (jusqu'au 8 décembre).

"On a un statut, on va le garder"

"Le boulot de flic n'a jamais été aussi pénible, aussi dangereux. Il n'est pas question que les collègues travaillent plus longtemps", a réagi auprès de l'AFP Fabien Vanhemelryck, le patron d'Alliance, à la tête avec l'Unsa d'un nouveau "bloc syndical" majoritaire. "Ils ne vont pas courir après les bandits à 60 ans", a poursuivi le syndicaliste. "On a un statut, on va le garder" et "s'il faut rentrer dans un rapport de force important, on le fera".

Le syndicat Unité SGP Police-FO a également marqué dans un communiqué son opposition à "toute réforme des retraites". "Garder nos bonifications, c'est le minimum", a ajouté auprès de l'AFP Grégory Joron, son secrétaire général. "Les policiers risquent leur vie tous les jours, subissent des horaires atypiques", avec du travail de nuit pour certains, a-t-il poursuivi. "On est contre l'allongement du départ à la retraite pour les policiers qui finissent leur carrière déjà bien fatigués".