Reddition d'un nationaliste corse en fuite et condamné par défaut

Une dizaine de proches de l'ex fugitif se sont rassemblés devant le palais de justice de Bastia où son arrivée s'est déroulée dans le calme.
Une dizaine de proches de l'ex fugitif se sont rassemblés devant le palais de justice de Bastia où son arrivée s'est déroulée dans le calme. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce pilote, qui dit souffrir d'un "syndrome aérotoxique", estime que l'air qui circule dans les avions, passant par les moteurs, est chargé d'éléments nocifs pour l'organisme, proches des pesticides.

Un militant nationaliste corse en fuite depuis trois ans et condamné par défaut, le 6 octobre, pour un attentat contre la sous-préfecture de Corte en 2012, s'est rendu mercredi à Bastia, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Joseph-Marie Verdi, 22 ans, condamné à 6 ans de prison ferme par la cour d'assises spéciale de Paris pour un attentat à Corte en 2012, s'est rendu en début d'après-midi chez le procureur de la République à Bastia, Nicolas Bessone. Il est arrivé libre au palais de justice, accompagné de sa mère et de son avocat, ont indiqué des témoins.

En fuite depuis 2013. Une dizaine de proches de l'ex fugitif étaient déjà rassemblés au palais de justice où son arrivée s'est déroulée dans le calme. Joseph-Marie Verdi avait annoncé dans la matinée à Corte son intention de se rendre à condition d'être incarcéré à Borgo, près de Bastia, et de ne pas faire l'objet de poursuites pour sa fuite depuis 2013. Un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui en 2013 après sa mise en examen basée sur un renseignement et la découverte de son ADN sur un masque et une affiche retrouvés près du lieu de l'attentat de Corte.

Une grève de la faim. Membre de la Ghjuventu Indipendentista (Jeunesse indépendantiste) Joseph-Marie Verdi, petit-fils d'un ancien chef du Front de libération nationale de la Corse (FLNC, clandestin), Charles Pieri, s'était rendu jeudi matin au siège de la direction de l'université de Corse, au Palazzu Naziunale, en dessous de la citadelle de Corte, où il avait annoncé entamer une grève de la faim. Il avait été rejoint par des militants nationalistes, en grève de la faim dans une chapelle de Corte depuis dimanche pour réclamer le rapprochement en Corse des deux autres condamnés dans le procès de l'attentat contre la sous-préfecture ainsi que l'amnistie pour les prisonniers "politiques" corses.

Une voiture bélier contre la sous-préfecture. Nicolas Battini et Stéphane Tomasini, détenus en Ile-de-France, ont été condamnés respectivement à 8 et 5 ans de prison ferme le 6 octobre pour avoir lancé une voiture bélier sur la sous-préfecture, le 1er avril 2012. Le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, Gilles Simeoni, et le maire nationaliste de Bastia, Pierre Savelli, s'étaient entretenus dans la matinée avec Joseph-Marie Verdi au Palazzu Naziunale autour duquel quelque deux cents personnes s'étaient rassemblées pour exprimer leur solidarité.

Des affrontements entre nationalistes et forces de sécurité avaient émaillé des rassemblements et manifestations à Bastia et Corte après la condamnation des trois militants par la cour d'assises spéciale de Paris le 6 octobre.