Pour déterminer la population française en 2021, l'Insee s'appuie sur des enquêtes réalisées en 2018. 1:33
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Olivier Samain, édité par Romain David
Entre 2013 et 2018, la population française a augmenté en moyenne chaque année de 0,4%, un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes, selon les données publiées mardi par l'Insee. Nantes, Rennes, Bordeaux, Toulouse et Montpellier enregistrent la plus forte augmentation de population, alors que celle de Paris diminue.

Le 1er janvier, la population légale de la France sera de 66,733 millions d'habitants, selon le calcul de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) à partir de ses enquêtes de recensement. Les données pour 2021 ont été publiées mardi par l'Insee. Et il apparaît que si la population française continue d’augmenter, elle croît moins vite qu’auparavant et de façon très contrastée sur le territoire.

La population française a augmenté en moyenne de 0,4% par an au cours des années 2013 à 2018, l’Insee s’appuyant sur les données collectées lors de cette dernière année pour calculer le profil démographique légal de la France de 2021. Plus 0,4%, c’est 233.600 personnes de plus chaque année en moyenne, autrement dit l’équivalent de la ville de Lille. La démographie française reste donc dynamique, mais moins qu’au cycle précédent où la croissance était en moyenne de 0,5% par an.

L'excèdent naturel à son plus bas niveau depuis 1945

Il y a deux  facteurs qui font évoluer la population : l’excédent naturel, c'est-à-dire l’excédent des naissances sur les décès, et l’excédent migratoire, soit les personnes supplémentaires qui s’installent sur le territoire. Le ralentissement démographique constaté par l’Insee provient pour l’essentiel de la baisse de l’excédent naturel. Entre 2013 et 2018, il a atteint son plus bas niveau depuis 1945 avec l’arrivée en fin de vie des premières générations du baby-boom.

L’autre gros enseignement des chiffres publiés par l'institut est la poursuite du phénomène de métropolisation : la population des grandes aires urbaines de province continue d’augmenter fortement. La croissance dépasse ainsi 1% en moyenne par an à Nantes, Rennes, Bordeaux, Toulouse et Montpellier mais elle ralentit en Ile-de-France. L’Insee souligne d’ailleurs que la population de Paris intra-muros diminue désormais. Il y a toujours beaucoup de naissances à Paris, mais pas assez pour compenser le départ des Parisiens qui succombent aux charmes de la vie de province.