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Olivier Samain, édité par Laetitia Drevet
Alors qu'Edouard Philippe s’apprêtent à annoncer mercredi les détails de sa réforme des retraites, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée de manifestation mardi. Mais alors que la CGT s'est installée dans un rapport de force avec le gouvernement, la CFDT, elle, se maintient dans la concertation. 

C'est une semaine-clé pour le gouvernement. Alors que la grève bat encore et toujours son plein dans les transports lundi, une nouvelle journée de manifestations se profile mardi, avant l'annonce détaillée de la réforme mercredi. Quant à Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Jean-Paul Delevoye, en charge du dossier retraite, ils recevront les partenaires sociaux dans la journée pour "continuer et terminer les concertations.  

Rapport de force...

Les principaux syndicats ne sont toutefois pas tous à la même page. Il y a ceux qui sont dans le rapport de force avec l'exécutif : la CGT, FO, Solidaires, la FSU. Le défi, pour eux, c’est de faire aussi bien mardi, voire mieux, que jeudi dernier. Ce n'est pas si simple : la date du 5 décembre était dans toutes les têtes depuis deux mois, contrairement à la nouvelle, décidée à la veille du weekend. Et derrière les contingences, c’est la capacité de ces syndicats à tenir ses rangs qui est en jeu. Le mouvement des gilets jaunes les avait ringardisés, aujourd’hui ils se sentent revigorés. 

... Ou concertation

A côté, il y a ceux qui ont fit le choix de rester dans la concertation : CFDC, CFDT, UNSA. Le système universel à points, ils en veulent bien, mais les ratés du gouvernement les ont rendu méfiants. Mercredi, c’est quitte ou double, disent-ils. Ou bien Edouard Philippe remet la reforme sur les bons rails, en apportant des garantis sur la transition, les régimes spéciaux, la pénibilité, et en renonçant à toute mesure d’âge. Ou bien, il persiste dans ses erreurs, et alors préviennent-ils, "nous ne répondons plus de rien."