Agnès Buzyn 0:35
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La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a assuré vendredi sur Europe 1 que la colère des Français avait "pu s'exprimer" lors de la grève contre la réforme des retraites de jeudi. Elle a rappelé que beaucoup de détails du texte étaient encore en discussion et seraient présentés en fin de semaine prochaine.
INTERVIEW

Des centaines de milliers de personnes ont défilé jeudi contre la réforme des retraites. Suffisant pour se faire entendre du gouvernement ? Oui, a assuré Agnès Buzyn sur Europe 1 vendredi. Invitée dans la matinale, la ministre de la Santé a confirmé que le message "a été entendu". "On connaît la colère des Français, elle a pu s'exprimer", a-t-elle complété, alors que la grève se poursuit toujours vendredi dans de nombreux secteurs, notamment les transports

Présentation du texte la semaine prochaine

La ministre a rappelé que la période de concertation sur le fond de la réforme n'était pas terminée. "Aujourd'hui nous continuons et terminons les concertations avec les partenaires sociaux. Nous les recevrons tous au ministère de la Santé lundi. En fonction de tout ce qui aura été remonté, le Premier ministre fera des annonces en fin de semaine prochaine pour dessiner les contours définitifs de cette réforme." L'Élysée a en effet confirmé jeudi que "l'architecture" de la réforme serait officiellement présentée à ce moment-là. 

Des discussions toujours en cours mais la grogne ne faiblit pas

Reste à savoir ce qui peut bouger. "Il y a encore des discussions sur l'âge d'application, de bascule, quelle génération serait concernée" par la réforme, a indiqué Agnès Buzyn, sans confirmer si ce serait bien la génération de 1973. "Tout cela est encore sur la table jusqu'à la semaine prochaine." D'autres points d'évolution sont évoqués : la durée des transitions pour les régimes spéciaux et autonomes vers le régime "universel" à points, ou encore la prise en compte de la pénibilité des métiers.

 

Mais ces promesses d'évolution sont considérées comme marginales par les opposants à la réforme, qui en ont, en réalité, après son principe cardinal : celui du passage à un système par "points". C'est bien contre cela que les syndicats sont vent debout. Pour cette raison, ils se disent prêts à poursuivre le mouvement de grève aussi longtemps qu'il le faudra jusqu'à un abandon pur et simple du texte.