Qu'est-ce que la «box médicale», financée par la mairie de La Tour du Pin pour faire face à la pénurie de médecins ?
Pour lutter contre la pénurie de médecins, la mairie de La Tour du Pin, commune qui en 10 ans est passée de 17 à seulement 3 médecins en activité, va installer d'ici deux semaines une "box médicale". Un préfabriqué, accueillant les patients et permettant de démocratiser les consultations par visioconférence.
Voici peut-être une partie de la solution pour lutter contre les déserts médicaux, auquel le gouvernement a annoncé vouloir s'attaquer la semaine dernière. La "box médicale", un préfabriqué, où les patients sont accueillis et qui permet de démocratiser les consultations par visioconférence.
La commune de la Tour du Pin, en Isère, va en installer une d'ici à deux semaines sur un parking du centre-ville. Une façon pour la mairie de pallier le manque de médecins.
Des habitants sceptiques
A l'intérieur de cette "box", qui arrivera le 14 mai prochain, pas de médecin en chair et en os mais un écran qui fait le lien avec un praticien en visio-conférence.
"On entre, on se connecte et c'est parti pour la téléconsultation. Il y a 300 médecins disponibles. Ils sont partout en France. C'est un vivier de médecins et de spécialistes", explique la maire Claire Durand, ajoutant qu'"il faut prendre rendez-vous en amont. Mais au moins, on a un médecin tout de suite. Et l'autre avantage de "la box médicale", c'est les horaires : 7 jours sur 7, même le dimanche. Et donc on peut avoir une ordonnance par exemple pour une gastro ou un grippe en dehors des horaires de bureau."
Une solution d'urgence pour tout ce qui est "bobologie", dans une commune qui en 10 ans est passée de 17 à seulement 3 médecins en activité. "C'est toujours un plus. Cela dépannera toujours des personnes qui en ont besoin", assure Jacky, un habitant. Mais beaucoup d'autres restent sceptiques, comme Christine et Anne.
"Moi, je ne suis pas pour ça. Je voudrais l'installation de vrais cabinets médicaux. Par exemple, quand on a des maladies qui nécessitent un vrai suivi régulier, comment fait-on ? Cela ne correspond pas à ce dont on a vraiment besoin. Pour moi, l'aspect humain reste primordial en matière médicale". "C'est un pansement sur une jambe de bois, je pense", répliquent ces dernières.
Le dispositif sera testé pendant 18 mois. D'ici là, la mairie espère finaliser son projet de centre médical municipal avec 3 praticiens salariés qui, pour l'heure, se font encore attendre.