Les masques grand public sont pour le moment vendus entre 4 et 20 euros. (photo d'illustration) 1:40
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Pauline Jacot, édité par Séverine Mermilliod
A quel prix pourra-t-on se procurer les masques, l'une des clés du déconfinement, obligatoires dans certains cas dans les transports en commun ? Pour l'instant, contrairement au gel hydroalcoolique, les tarifs ne sont pas plafonnés. L'Etat travaille sur des pistes pour contrôler ces prix et la qualité de ces masques grand public. Europe 1 fait le point. 

Édouard Philippe en a largement parlé mardi lors de son allocution : les masques vont devenir indispensables contre le Covid-19, pour l’après 11 mai. Ceux de type chirurgical restent réservés aux soignants, et pour le grand public on parle toujours de masques lavables réutilisables, des masques en tissu. Mais à quel prix ? Pour l'instant, contrairement au gel hydroalcoolique, les tarifs ne sont pas plafonnés, d'autant qu'il en existe plusieurs types et de différente qualité. L’État est en train d’y travailler.

20 centimes par usage

A Bercy l’objectif est clair : arriver au ratio de 20 centimes par usage, ce qui voudrait dire par exemple qu’un masque lavable 10 fois coûterait 2 euros et 50 fois, 10 euros. Le ministère est en train de travailler avec les industriels pour proposer cette offre de masques homologués dans les prochains jours. Aujourd’hui, leurs prix de vente s’étalent environ de 4 à 20 euros.

Pas d'encadrement des prix pour le moment

Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, Bercy n’envisage pas d’encadrer les prix de ces masques pour le moment. Mais il faut, dit-il, que l’État les aide à les commander. "Nous réclamons d'avoir un prix bas pour les consommateurs, ce qui nécessite d'avoir un prix bas d'achat", demande-t-il."Nos fournisseurs habituels n'ont pas produit de masques en quantité suffisante, donc nous avons affaire à des fabricants que nous ne connaissons pas. Il faut que l'Etat nous donne la liste des entreprises qui peuvent nous fournir, pour des questions de prix, mais aussi de qualité..."

La DGCCRF est chargée de contrôler le prix de ces masques pour éviter les dérapages, et doit aussi proposer à la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher des pistes d’ici mercredi soir pour garantir leur qualité et leur accessibilité au grand public.