Que sait-on des deux projets d'attentats déjoués en 2018 ?

L'un des projets visait un stade de football de l'élite (photo d'illustration).
L'un des projets visait un stade de football de l'élite (photo d'illustration). © GIUSEPPE CACACE / AFP
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Pierre de Cossette avec M.L , modifié à
Gérard Collomb a annoncé dimanche sur Europe 1 que deux attaques avaient été déjouées par les services de renseignement depuis le 1er janvier. L'un visait un stade de football, l'autre des militaires et une école. 

"Depuis le 1er janvier, nous avons déjoué deux projets d'attentats qui n'étaient pas encore totalement finalisés". L'annonce a été faite par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, dimanche matin sur Europe 1. L'un d'entre eux n'avait jusque-là fait l'objet d'aucune communication. 

Un stade de football de l'élite. Cette attaque visait l'Ouest de la France, où un jeune homme de 18 ans, converti, a été interpellé mi-janvier. Dans un premier temps, la DGSI le soupçonnait "simplement" de vouloir se rendre en Syrie. Mais les perquisitions ont révélé tout autre chose : ce garçon envisageait de s'en prendre à un équipement sportif sur le sol français. Selon nos informations, il s'agissait d'un stade de football d'une équipe de l'élite. Il avait déjà été y faire des repérages et cherchait à se procurer des armes. L'attaque en était au stade du projet, en aucun cas imminent. 

Un plan en deux temps. Le même jour, les services de renseignement sont allés interpeller un homme de 23 ans dans le Gard, à Bagnols-sur-Cèze. Lui aussi converti et radicalisé, il cherchait à se procurer des armes sur les réseaux sociaux. Mais ce deuxième suspect disposait déjà d'un tube de poudre et d'un système de mise à feu. Le projet, alors présenté comme flou, était potentiellement un plan en deux temps : une cible institutionnelle d'abord, comme des militaires de l'opération sentinelle, suivi d'une attaque dans une école.