Deux des trois mineurs ayant agressé la retraitée, comparaissaient au tribunal de Grasse. (Illustration) 1:23
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Frédéric Michel, édité par Yanis Darras , modifié à
Les trois mineurs qui ont violemment agressé une octogénaire en août dernier à Cannes, comparaissaient ce mercredi devant le tribunal pour enfants de Grasse. Âgés de 14 et 15 ans, les jeunes hommes avaient violemment poussé par terre la retraitée de 89 ans dans sa résidence de Cannes, avant de lui voler son sac. 

L'agression avait choqué la ville de Cannes. Le 29 août dernier, Angèle Houin, 89 ans, était agressée par trois mineurs de 14 et 15 ans dans sa résidence. La scène avait été filmée par des caméras de surveillance et par l'un des agresseurs. Près de quatre mois plus tard, les trois mineurs ont comparu devant le tribunal. 

Des séquelles

Pour l'occasion, la cour a diffusé l'enregistrement de la vidéoprotection. On y voit alors la retraitée se faire frapper dans le dos par un jeune homme, et chuter. Un autre jeune s'empare alors de son sac pendant qu'un troisième adolescent semble filmer la scène avec son portable. Si ce dernier a été relaxé, ses deux copains ont été maintenus en centre éducatif fermé, dans l'attente de la prononciation de leur peine. De son côté, Angèle, hospitalisée pendant huit jours, avoue garder des séquelles de cette agression et dit avoir peur aujourd'hui de sortir de chez elle. "Je souhaite qu'ils soient punis. Il y en a trop qui se font agresser. Que justice soit faite", insiste-t-elle, alors qu'elle rencontrait pour la première fois, face à face, ses agresseurs.

"Une attitude totalement inappropriée"

Mais en face de l'octogénaire, les deux jeunes mineurs n'ont apparemment manifesté aucun remord. "Ils ont eu une attitude totalement inappropriée", juge l'avocat de la victime. "Alors oui, on nous a présenté peut-être des excuses. On nous a présenté une lettre toute faite avec un argumentaire, un vocabulaire qui n'était pas propre à un enfant de quatorze ans. Mais on n'a pas ressenti de véritable sincérité, ou même une prise de conscience", conclut-il. Les deux adolescents reconnus coupables connaîtront leur peine au printemps, lors d'une seconde audience à huis clos.