Professeurs des collèges et lycées : grève en demi-teinte, quelques cortèges

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(Photo d'illustration.) © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Le mouvement de grève, qui réclame notamment le retrait de la réforme du lycée, du nouveau bac et de Parcoursup, a été suivi par 8% des professeurs selon le ministère de l'Education. 

Le mouvement de grève dans les collèges et lycées, à l'appel de plusieurs syndicats d'enseignants, était suivi jeudi par 8% des professeurs selon le ministère de l'Education, une participation estimée à un tiers par le Snes, premier syndicat du secondaire. Sur la seule académie de Paris, la grève était suivie par un peu plus de 8% du personnel enseignant, selon le rectorat. Plusieurs syndicats des enseignants du secondaire, dont le Snes-Fsu, Sud-Solidaires, la CGT-Educ'Action, le Snuep-FSU (pour l'enseignement professionnel), ont appelé à ce mouvement pour réclamer le retrait de la réforme du lycée, du nouveau bac et de Parcoursup, ainsi que l'arrêt des suppressions de postes et l'augmentation des salaires.

500 manifestants à Rennes. Le Snes évalue à près d'un tiers le taux de participation à cette grève, selon des remontées de 1.500 établissements, a indiqué Frédérique Rolet, sa secrétaire générale. A Nice, un cortège rassemblait jeudi matin quelque 300 personnes, qui ont scandé des slogans qualifiant le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer de "fils naturel de Margaret Thatcher". "Ce qui nous inquiète, c'est l'impréparation de la réforme du lycée", a déclaré Céline Vaillant, secrétaire générale de la Fcpe, première fédération des parents d'élèves, classée à gauche. Un demi-millier de manifestants ont défilé dans le calme à Rennes. "Programmes au rabais, manque de respect", pouvait-on lire sur des pancartes.

Contre le nouveau bac, Parcoursup et les suppressions de poste. La réforme du lycée doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine pour les élèves de classe de Première. Elle supprime les filières (Littéraire, Economique et Social et Scientifique), remplacées par un choix de spécialités. Dans deux ans, un nouveau bac sera mis en place, avec des épreuves écrites de fin d'année réduites, un grand oral et des évaluations tout au long de l'année. Pour les syndicats opposés à cette réforme, ce nouveau bac va prendre la forme d'"un diplôme local", qui pénalisera les jeunes scolarisés dans les quartiers défavorisés. Les organisations représentatives protestent également contre les 2.650 suppressions de postes en collège et lycée, alors que les effectifs d'élèves augmentent à la rentrée prochaine.