Comme chaque premier jour du mois, plusieurs changements vont impacter directement la vie de millions de Français. Entre une baisse des tarifs réglementés du gaz, des prix de certaines marques de tabac, et l'entrée en vigueur d'un nouveau système de chômage partiel, Europe 1 fait le point.
Revalorisation des allocations chômage
Les allocations chômage sont revalorisées de 0,4%. Cette revalorisation, qui succède à une hausse déjà limitée à 0,7% en 2019, concerne 92% des demandeurs d'emploi indemnisés par l'assurance- chômage au 1er juillet 2020, soit environ 3 millions de personnes. Le coût pour le deuxième semestre 2020 et l'année 2021 est de 130 millions d'euros selon l'Unédic. L'allocation minimale passe ainsi à 29,38 euros par jour, contre 29,26 euros actuellement.
La partie fixe de l'allocation passe à 12,05 euros par jour indemnisé contre 12 euros actuellement. Elle s'ajoute à la partie proportionnelle de l'allocation qui équivaut à 40,4% de l'ancien salaire (le salaire journalier de référence). L'augmentation des salaires journaliers de référence concerne quant à elle seulement les allocataires indemnisés depuis plus de 6 mois, soit environ 2,4 millions de personnes. Pour environ 470.000 allocataires, seule la revalorisation de la partie fixe s'applique.
Un système de chômage partiel de longue durée
A partir du 1er juillet,"l'activité réduite de maintien dans l'emploi", un système de chômage partiel de longue durée est instaurée. Ce chômage partiel de longue durée a été acté dans son principe par le projet de loi urgence sanitaire. Enjeu : aider les entreprises "confrontées à une réduction d'activité durable qui n'est pas de nature à compromettre leur pérennité", en contrepartie d'engagements sur l'emploi.
Il autorise une réduction du temps de travail maximale de 40%. Condition : il doit obligatoirement faire l'objet d'un accord majoritaire collectif dans l'entreprise ou dans la branche et inclure "les engagements spécifiquement souscrits en contrepartie, notamment pour le maintien de l'emploi".
Le salarié touchera 84% de son salaire net. L'entreprise sera compensée à 85% de l'indemnité versée au salarié, (soit 15% de reste à charge) pour un accord conclu avant le 1er octobre, et 80% pour un accord conclu après. Les frais de formation pourront être pris en charge à hauteur de 80%. Dans une petite entreprise (moins de 11 salariés), en l'absence de délégué syndical, l'accord peut passer par référendum, comme le prévoit les ordonnances travail de septembre 2017.
Une prime de 5.000 (ou 8.000) euros pour chaque embauche d’apprenti
L’autre grande mesure sociale qui entre en vigueur, c’est la possibilité pour les entreprises de toucher une prime de 5.000 euros pour chaque embauche d’apprenti (et même de 8.000 euros, si l’apprenti est majeur). La prime sera versée sans condition aux entreprises de moins de 250 salariés. Celles qui dépassent ce seuil devront, elles, compter au moins 5% d’alternants dans leurs effectifs pour en bénéficier.
Gaz : baisse des tarifs réglementés
En juin, les prix réglementés du gaz avaient diminué de 2,8%. Dès ce mercredi, ils diminuent cette fois de 0,3%. Si la formule tarifaire classique avait été appliquée, cette baisse aurait été en réalité de 5,1% en moyenne. Mais cette baisse est finalement lissée jusqu'en février 2021. L'idée est d'éviter une remontée trop brutale des tarifs.
Et du prix de certains paquets de cigarettes
En vertu d'un arrêté du mois de juin, les prix de plusieurs paquets de cigarettes augmentent. Le paquet de Camel Shift passe ainsi à 9,8 euros, soit une hausse de 20 centimes. De leur côté, les News Classic Blue, les News Classique Green, ou les News Classic Red passent elles à 9,6 euros (hausse de dix centimes), note LCI. Mais d'autres paquets voient leur prix baisser de 10 centimes, comme les Winston Connect Blue. Vous pouvez retrouver la liste des prix sur le site de la Direction générale des douanes.
De nouveaux plafonds pour l'encadrement des loyers parisiens
A Paris, de nouveaux plafonds s'appliquent désormais pour les baux signés à partir de mercredi, jusqu'au 30 juin 2021. Ces montants dépendant du quartier de résidence, de l'époque de construction, ou encore du nombre de pièces, vous pouvez retrouver les détails de la mesure dans cet arrêté préfectoral.