Pour la première fois, les handicapés mentaux vont pouvoir voter pour une élection présidentielle. Depuis 2019, la loi autorise en effet tous les déficients mentaux, sous tutelle, à participer aux élections, sans l'autorisation préalable d'un juge et à se rendre aux urnes seuls s'ils le souhaitent. Et ce nouveau droit s'apprend ! Des ateliers existent pour leur apprendre à se familiariser à ce qui les attend dimanche pour le premier tour. Europe 1 a assisté à l'un d'eux dans un foyer d'accueil pour handicapés à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine.
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Présentation des programmes...
L’atelier au vote débute avec une présentation des programmes. Accrochés au mur, sous les photos de chaque candidat, leurs programmes. Amanda et Gisèle, responsables de l'atelier citoyen détaillent les mesures phares avec des mots simples aux 9 résidents, tous atteints d'un handicap mental. "Elle souhaite augmenter le départ de l’âge de la retraite à 65 ans" dit Amanda, éducatrice. "Par rapport aux personnes âgées, elle propose le maintient à domicile en doublant les impôts", ajoute Gisèle.
... et entraînement au vote
Présentation des programmes terminées, la petite salle polyvalente se transforme en bureau de vote (amb) L'urne transparente prêtée par la mairie est installée. Les bulletins de vote des 12 candidats sont associés à leur photo pour simplifier cette tâche que certains découvrent pour la première fois, comme Céline, 31 ans
"Il faut en mettre un ou deux ?", demande Céline. "C’est combien de bulletin ?", lui demande l’éducatrice. "Un seul parce que sinon c’est un vote nul", répond Céline. Un autre entrainement au vote est prévu ce vendredi pour que chaque étape soit connue par tous les résidents.