Les abords du village de Générac sont devenus un désert de cendres. 1:30
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Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo , modifié à
REPORTAGE - Si les habitants de Générac, dans le Gard, ne cachent pas leur colère contre les criminels qui auraient provoqué l'incendie, c'est un sentiment de tristesse qui domine depuis l'annonce de la mort d'un pilote de bombardier d'eau. 
REPORTAGE

Ils font face depuis mardi aux incendies. Dans le petit village de Générac, dans le Gard, les habitants sont très en colère contre les criminels qui auraient provoqué l'incendie. Mais depuis l'annonce de la mort du pilote du bombardier d'eau vendredi, c'est un sentiment de tristesse qui domine. 

Un désert de cendre

"On est en colère, et en plus il y a eu une victime, c'est catastrophique", lâche Denis au micro d'Europe 1. "Générac est entourée de sept magnifiques collines boisées, là on est entouré d'une grosse tache noire", commente ce natif de Générac qui a passé toute sa vie dans le village. "Ça fait mal au cœur". Autrefois verdoyants, les alentours de cette commune de 4.000 habitants sont désormais un vaste désert de cendres : 319 hectares de garrigues sont partis en fumée. 

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Mais l'émotion ne s'arrête pas à Générac. À 10 kilomètres de là, des habitants des villages voisins se sont rendus devant la base aérienne de sécurité civile pour y déposer des fleurs, et rendre hommage au pilote décédé qui aurait "perdu ses repères", selon une source porche de l'enquête.

"Comme ma femme, j'étais choqué", raconte David. "D'apprendre qu'un pompier décède comme ça, c'est dramatique. J'avais les larmes aux yeux, pourtant je ne le connais pas", explique-t-il. Si l'incendie de Générac est désormais maîtrisé, les quelque 450 pompiers mobilisés resteront sur place toute la journée de samedi et toute la nuit pour éviter la moindre reprise de feu.