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«Elle était gentille» : un hommage a été oragnisée pour la première victime de l’année d’un féminicide

Maximilien Carlier (correspondant à Hautmont) . 1 min

Ce mercredi, un hommage a été rendu à Hautmont pour la femme de 52 ans tuée par son compagnon pendant la nuit du Nouvel An. La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, était présente.

Ce mercredi soir, un rassemblement a été organisé dans le nord, à Hautmont, pour rendre hommage à la première femme victime d'un féminicide de l'année 2025. Isabelle Mortaigne, 52 ans, avait été retrouvée le 1ᵉʳ janvier par les pompiers à son domicile familial, après l'"appel d'un homme qui, sur place, indiquait avoir tué son épouse", selon le récit de la procureure de Valenciennes.

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"C'est inadmissible qu'aujourd'hui, on n'ait encore rien fait"

Un hommage en musique lui a été rendu devant le centre culturel d'Hautmont. Roses blanches, portrait d'Isabelle : 200 personnes se sont rassemblées sous la neige, comme Angélique, une amie proche. "C'était Isabelle, d'une gentillesse infinie. C'était une femme qu'on ne pouvait pas détester tellement elle était gentille. Mes premières pensées, c'était de me dire : 'Non, pas elle, ce n'est pas possible. Il n'a pas pu faire ça'", raconte-t-elle au micro d'Europe 1.

Angélique explique avoir aussi une pensée pour les autres femmes battues comme Christine, présente lors de cet hommage. "Je suis une ancienne femme battue, donc moi, je suis là pour ça. Parce que c'est inadmissible qu'aujourd'hui, on n'ait encore rien fait. Et ça fait 30 ans que j'attends que ça change", s'insurge cette dernière.

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Aurore Bergé, la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, était sur place. "Il y a une urgence à agir. Chacun de nous doit prendre sa part, parce qu'on est voisin, puisqu'on a des collègues, des amis. On doit entendre ces signaux d'alerte", a-t-elle insisté. En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur publié fin novembre.