"Pour qu'un ado ne regarde pas trop de porno, il faut qu'il puisse en voir à sa guise"

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G.P.
Dans "Il n'y en a pas deux comme elle" vendredi, le gynécologue Sylvain Mimoun est revenu sur la consommation du porno chez les jeunes.

Une étude sur la pornographie et les jeunes estimait, qu'en 2009, 57% des 8-13 ans avaient déjà vu des images pornographiques. Dans "Il n'y en a pas deux comme elle" vendredi, le gynécologue Sylvain Mimoun précise que "80% des ados ont déjà vu des images pornographiques à 11 ans". Un constat qui pose la question des conséquences d'une telle exposition pour les jeunes.

"C'est la courbe de Gauss". Aussi surprenant que cela puisse paraître, "pour qu'un ado ne regarde pas trop de porno, il faut qu'il puisse en regarder à sa guise", indique Sylvain Mimoum. Le gynécologue s'appuie sur une démonstration pour justifier son raisonnement. "Puisqu'il a le droit, il va regarder du porno. Ensuite, c'est la courbe de Gauss (NDLR : loi de probabilité représentée par une courbe ascendante, puis descendante). Il va se dire 'c'est toujours la même chose, ce n'est pas intéressant et je vais passer à autre chose' ", explique Sylvain Mimoun. "Si on lui interdit, il va désespérément chercher à chaque fois la moindre image pour le stimuler."

Le danger de l'addiction. Chez l'adolescent, le problème se pose lorsque la consommation de porno devient addictive. "S'il ne passe pas à autre chose, il risque de devenir addict au porno". C'est même l'ado qui va venir lui-même en consultation parce qu'il dit 'je ne peux plus rien faire' ", confie le gynécologue. Parfois, sortir de cette dépendance s'avère très compliqué.

>> Retrouvez l'intégrale de l'émission "Il n'y en a pas deux comme elle" :