Les personnes rousses sont toujours la cible de moquerie, surtout dans leur jeunesse. 1:35
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Pauline Jacot, édité Ugo Pascolo , modifié à
Souvent moqués à cause de la couleur particulière de leurs cheveux, les personnes rousses ont décidé de créer un festival dont l'objectif est de lutter contre les préjugés et les discriminations.

Ils représentent 1 à 2% de la population mondiale, et ont aujourd'hui leur festival. Des centaines de roux sont attendus ce vendredi et demain aux Breuleux, une petite commune du Jura suisse. L'objectif de ce festival des roux est de lutter contre les préjugés et les discriminations, avec au programme des conférences, débats, et projections de documentaire. Et ce n'est pas la première fois qu'un événement de la sorte voit le jour : ils se multiplient même depuis quelques années en France et aux Pays-Bays. Une situation qui répond aux discriminations que peuvent subir les personnes rousses.

" Ça ne devrait pas être normal de discriminer les autres pour une couleur de cheveux "

Les roux "se sont pas mal charrier quand même", reconnaît cette adolescente au micro d'Europe 1. "Tout ce qui est négatif, en général, c'était les roux", renchérit une de ses amies. Au royaume de la moquerie facile qu'est le collège, les personnes rousses sont souvent pointées du doigt. "J'ai longtemps pensé à me teindre les cheveux, mais si je le fais, je laisse gagner les autres. Alors j'assume", confie pour sa part Paul, 21 ans, roux et fier de l'être. "Quand les gens voient une discrimination envers les roux, ils passent à côté, alors que ça ne devrait pas être normal de discriminer les autres pour une couleur de cheveux. On ne le fait plus pour une couleur de peau, pourquoi on le ferait pour des cheveux ?", fait-il remarquer.

Une discrimination jamais condamnée par la société

De la petite blague aux préjugés, en passant par des agressions ou du harcèlement, les personnes rousses vivent souvent une enfance difficile. "Je suis presque convaincu que les roux souffrent tous en étant enfant", lance même François Vorpe, l'organisateur du festival. "Et puis l'adolescence est une catastrophe", poursuit-il au micro d'Europe 1. "C'est pire que des râteaux qu'on reçoit des filles, ce sont des humiliations, c'est assez dur", souffle-t-il. Avant de conclure : "Il faut faire cesser cette discrimination qui fait sourire aujourd'hui et qui n'est jamais condamnée par la société".