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Charles Guyard, édité par Maxime Asseo
Depuis vendredi dernier, le maire de Pornic en Loire-Atlantique, Jean-Michel Brard, ne peut que constater les milliers de petites billes en plastiques s'échouer sur les plages de sa station balnéaire. Face à cette pollution dont l'origine proviendrait d'un container tombé d'un cargo, l'élu se dit désemparé.

"On a eu la marée noire de l'Erika, des arrivées de petits sachets de poudre blanche et des détonateurs", liste Jean-Michel Brard, maire de Pornic en Loire-Atlantique, qui pensait avoir déjà tout vu et tout connu sur ses plages. Malheureusement, il n'était pas au bout de ses surprises, puisque depuis vendredi dernier, il voit des milliers de petites billes en plastiques s'échouer sur le littoral. Poétiquement surnommées "larmes de sirène", ces petites billes qui non pourtant rien de réjouissant, sont utilisées dans l'industrie de plasturgie pour faire des bouchons de bouteilles.

Un container tombé d'un cargo 

"C'est ingérable. On ne peut pas tamiser le sable parce qu'il y en a sur toutes les plages, dans toutes les criques et sur tout le littoral entre les rochers. C'est juste infaisable", grogne le maire de Pornic. Une pollution plastique qui proviendrait d'un container tombé d'un cargo au large et ramené vers le littoral avec les vents, notamment avec la récente tempête Gérard. Il est cependant difficile, voire impossible d'en tracer l'origine exacte, ce qui n'a pas empêché plusieurs collectivités de déposer plainte contre X, comme la mairie de Pornic.

"Très honnêtement, on ne l'a pas fait pour récupérer une indemnité. Ce qui nous intéresse, c'est d'alerter parce que ce n'est plus possible que ça continue comme ça. On joue avec la santé des êtres humains. On fait partie de la biodiversité, nous aussi", martèle Jean-Michel Brard. En attendant, des bénévoles vont tenter de ramasser le plus de billes en plastiques possibles sur les plages de la station balnéaire ce samedi, après un appel au ramassage de l'association Surfrider