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Pierre Herbulot, Pauline Jacot
Avec des mesures de confinement durcies pour au moins quinze jours, les Français sont désormais obligés de rester chez eux, sauf exceptions. Europe 1 vous livre quelques conseils pour limiter les tensions au sein d'une famille et gérer son angoisse liée à l'enfermement. 

Pour limiter les risques de contagion, tout le monde reste à la maison ! Et maintenant, il faut se supporter pendant le confinement imposé pour limiter la propagation du coronavirus... Les déplacements, sauf exceptions, vont être interdits dès mardi midi. Depuis lundi, déjà, les écoles sont fermées et les parents qui le peuvent sont en télétravail. Un cocktail qui peut s’avérer explosif. Une famille témoigne ce matin au micro d’Europe 1. Natacha, son mari, Théo et Charlotte, 6 et 9 ans, ont opté pour la charte. Et des experts vous aident.

Planning et nouvelles règles

De nouvelles règles pour cette période exceptionnelle : pas le droit de se lever avant 8 heures, jouer dans sa chambre, débarrasser et mettre la table pour les enfants. "C'était nécessaire d'avoir des règles plus strictes pour pouvoir s'en sortir, pour nous au niveau du boulot, et puis pour la gestion des enfants de manière générale", confie la mère de famille. D'ordinaire plus cool, la famille a décidé de muscler le cadre.

L'élaboration de charte ou de planning peuvent être de bonnes solutions, même si les tensions seront inévitables selon la psychologue Caroline Goldman. Il est cependant important de garder son sang-froid. "Ne pas crier pour ne pas générer de l'hostilité qui, dans un contexte de confinement, serait vraiment dommageable", souligne-t-elle. Son conseil : en cas de conflit, exclure l'enfant dans un espace pour lui demander de se calmer et de revenir plus tard. Soigner le mal par le mal, et "confiner dans le confinement". 

Des activités pour ne pas angoisser 

Outre la cohabitation qui peut s'avérer difficile, l'enfermement peut être une source d'angoisse pour certains citoyens. L'essentiel est de continuer à avoir des échanges sociaux. "Cela peut être au téléphone, ça peut être un bon vecteur, ou avec d’autres moyens de communication", explique Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie à l'hôpital Henri Mondor à Créteil. 

"Pour tout ce qui est activité de loisirs, il y a beaucoup de choses que l’on peut faire chez soi. Pour garder ses repères traditionnels, cela peut être très bénéfique de prévoir des activités de bricolage, de culture, de détente et se consacrer à des choses sur lesquelles on a une certaine prise car l’anxiété vient surtout de l’impuissance ou de l’incertitude", ajoute le psychiatre. 

Enfin, Antoine Pelissolo invite à rester positif. "Même si vous êtes confinés chez vous, vous êtes en bonne santé, vous n’avez pas de problèmes physiques à soigner. Il faut en avoir conscience, c’est de ça que peut provenir le sentiment d’espoir."