Plan eau : 51 sites industriels vont réduire leur consommation «de plus de 10%» avant 2030

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avec AFP , modifié à
Une cinquantaine de sites industriels parmi les plus consommateurs d'eau du pays se sont engagés à réduire leur consommation d'eau d'ici la fin de la décennie. Interrogé ce vendredi matin, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu assure que la baisse sera d'au moins 10%. 

51 sites industriels parmi les plus consommateurs en eau se sont engagés à en réduire leur utilisation de "plus de 10%" avant 2030 et "davantage au-delà", a indiqué vendredi Cristophe Béchu, ministre de la Transition écologique. Ces 51 sites "représentent à eux seuls 25% de la consommation d'eau de toute l'industrie française", a déclaré sur France 2 Chrsitophe Béchu, qui doit se rendre plus tard dans la journée sur l'un des sites concernés, Novacarb, près de à Nancy, avec Roland Lescure, ministre de l'Industrie.

Parmi les acteurs visés par ce plan figurent notamment plusieurs sites du géant de l'acier ArcelorMittal, un de Coca-Cola, un de Danone ou encore un de Saint-Gobain, selon une carte diffusée par le ministère de la Transition écologique. La chimie et l'agroalimentaire représentent plus de la moitié des sites concernés. Près d'un an après le lancement du Plan eau par le gouvernement, Christophe Béchu s'est par ailleurs félicité que sur les 171 communes identifiées comme perdant plus de 50% de l'eau dans des fuites, le problème ait été "réglé" pour 93 d'entre elles.

Un plan pour résorber les fuites

Mercredi, Intercommunalités de France avait cependant dévoilé qu'au total, 198 collectivités, la plupart situées en zone de montagne, affichaient un taux de fuite de leur réseau d'eau potable supérieur ou égal à 50%. En France, le taux de fuite dans le réseau de distribution d'eau est de l'ordre de 20% et Emmanuel Macron avait annoncé il y a un an un plan de 180 millions d'euros par an pour résorber ces fuites.

Interrogé sur son soutien ou non à de nouvelles "mégabassines", Christophe Béchu a réfuté ce terme avant de déclarer que la France avait "besoin de davantage de retenues (d'eau)", notamment dans les montagnes, même s'il fallait regarder "projet par projet" pour identifier "ceux sur lesquels il y a matière à accélérer et ceux sur lesquels il peut y avoir des débats".