Les camions s'enchaînent dans les dépôts pétroliers. (Illustration) 1:27
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Caroline Baudry, édité par Yanis Darras , modifié à
C'est une réouverture particulièrement attendue. En Seine-Maritime, la réquisition du dépôt de Port-Jérôme va permettre d'expédier à nouveau du carburant vers la région parisienne, via pipeline. Au dépôt de Gennevilliers, à l'autre bout de l'infrastructure, ces nouvelles livraisons sont particulièrement attendues. 

Le balai est incessant à Gennevilliers. Devant le dépôt pétrolier de la ville, les camions citernes s'enchaînent pour remplir leur cuve et aller livrer les stations essences de région parisienne. Malgré la réouverture du dépôt Esso de Port-Jérôme, requestionné par l'État et qui doit alimenter celui de Gennevilliers grâce à un pipeline, pas de changement pour le moment du côté des employés du site francilien. 

Le déblocage de Port-Jérôme très attendu

"On a pas de livraison prévue de ce point d'origine aujourd'hui", confirme un salarié de Gennevilliers à Europe 1. "Ça doit bien faire deux ou trois semaines qu'on avait plus de livraisons d'Esso, alors que normalement, c'est assez régulier d'habitude", continue-t-il. 

Le déblocage de Port-Jérôme est attendu imminemment dans le dépôt de Gennevilliers, alors que la situation reste très tendue dans les stations essence d'Île-de-France. Chaque année, plus de 16,5 millions de tonnes de produits pétroliers passent dans le pipeline. Plus de la moitié des produits est destinée à la région parisienne, notamment pour alimenter les aéroports. Au total, l'Ile-de-France représente un quart de la consommation en France. 

Et grâce à cette réquisition, Emmanuel Macron semble plutôt optimiste sur l'évolution de la situation. Invité ce mardi soir sur France 2, le président de la République affirme que la situation reviendra à la normale "dans le courant de la semaine".