Station essence 1:45
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Aurélien Fleurot, édité par Yanis Darras
La pénurie de carburant continue de toucher durement le Nord et l'Est du pays. Mais désormais, les régions de l'Ouest, épargnées jusqu'à présent, connaissent des difficultés. Près de 10% des stations-service dans ces régions sont en pénurie d'au moins un carburant, voire sont à sec.

Des stations à sec et des files d'attente interminables devant celles qui servent encore un peu de carburant. Ces scènes sont désormais quotidiennes dans plusieurs régions de France. Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est... La liste des régions connaissant des difficultés d'approvisionnement s'allonge. Pire, la situation s'étend à des régions épargnées comme le montre la carte des stations en France, notamment sur la façade atlantique. Pourtant, elles ne sont pas concernées par les blocages et avec la proximité des ports, elles peuvent recevoir rapidement du carburant importé.

Légère amélioration dans les zones tendues

Malgré tout, les difficultés ne concernent que 10% des stations de ces nouveaux territoires. Et si vous habitez à Bordeaux, La Rochelle ou Rennes, et bien tout est quasiment normal, d'où les messages du gouvernement de ne pas se ruer vers les pompes pour faire du stock. En revanche, si vous prenez la carte de France, la situation se complique autour de Marseille, Toulouse, Montpellier, Lyon, Tours ou encore Clermont-Ferrand. 

De l'autre côté de la carte, dans les régions où la situation est particulièrement tendue, la situation s'améliore légèrement. Selon le ministère de la Transition énergétique, les livraisons de carburant ont augmenté de 50% en Île-de-France et de 35% dans les Hauts-de-France. 

Bataille de communiqués

Car paradoxe de cette crise, les dépôts pétroliers sont pleins. Mais c'est à la distribution que ça coince. L'autre question, c'est le mouvement de grève en lui-même. Où en sont les négociations entre les syndicats et la direction ? À part une bataille de communiqués lundi, rien n'a avancé. Chez TotalEnergies, la CGT a même annoncé une extension du mouvement à une quinzaine de stations-services sur le réseau autoroutier. À la direction, on fait part de sa volonté de dialogue mais les syndicats parlent de chantage à la suspension de la grève. 

Chez Esso-ExxonMobil, la CGT et FO ont reconduit le mouvement. En revanche, la CFDT et le CFE-CGC ont signé les propositions de la direction.