Paris : ouverture du procès en appel de Jawad Bendaoud

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Jawad Bendaoud comparaît devant la cour d'appel de Paris après avoir été relaxé en première instance. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le procès en appel de Jawad Bendaoud, surnommé le "logeur de Daech" pour avoir hébergé deux djihadistes du 13-Novembre 2015, s'est ouvert mercredi à Paris. Le prévenu avait été relaxé en première instance.

Le procès en appel de Jawad Bendaoud, jugé pour avoir logé deux djihadistes du 13-Novembre, dont l'un des cerveaux présumés des attaques qui avaient fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, s'est ouvert mercredi devant la cour d'appel de Paris.

Jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes". Relaxé en première instance, Jawad Bendaoud comparait libre contrairement au procès qui s'est tenu en janvier et février. Cet homme de 32 ans est jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes", pour avoir fourni l'appartement où Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh s'étaient repliés, à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. C'est là que les deux djihadistes sont morts le 18 novembre dans l'assaut des policiers du Raid.

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Une relaxe en première instance. En février, à l'issue d'un procès retentissant, le premier en lien avec les attentats du 13 novembre 2015, Jawad Bendaoud avait été relaxé. Le tribunal correctionnel avait jugé qu'il n'était "pas prouvé" que Jawad Bendaoud avait "fourni un hébergement à deux individus qu'il savait être des terroristes du 13-Novembre, afin de les soustraire aux recherches et éviter ainsi leur arrestation". Mais le parquet avait aussitôt fait appel. Jawad Bendaoud est donc rejugé. Si la relaxe est confirmée, il sera en mesure de demander une indemnisation pour sa détention provisoire de 27 mois à l'isolement.

Un frère d'Hasna Aït Boulahcen également rejugé en appel. À ses côtés, Youssef Aït Boulahcen, jugé pour "non-dénonciation de crime terroriste", a été condamné à quatre ans de prison, dont un an avec sursis. Il s'agit du frère d'Hasna Aït Boulahcen, chargée de trouver une planque aux deux djihadistes en fuite, et du cousin d'Abdelhamid Abaaoud, l'un des cerveaux présumés des attaques. Cet homme qui n'a pas été placé en détention après sa condamnation comparait libre en appel.

Dans le box des prévenus se trouve Mohamed Soumah, qui avait lui été condamné à cinq ans d'emprisonnement. Il avait eu le rôle d'intermédiaire, en mettant en contact Hasna Aït Boulahcen et Jawad Bendaoud. Le procès, qui se tiendra les mercredi, jeudi et vendredi, doit durer jusqu'au 21 décembre.