13-Novembre : le parquet fait appel de la relaxe de Jawad Bendaoud

Jawad Bendaoud a été relaxé mercredi par la justice du chef de "recel de malfaiteurs terroristes".
Jawad Bendaoud a été relaxé mercredi par la justice du chef de "recel de malfaiteurs terroristes". © Benoit PEYRUCQ / AFP
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avec agences , modifié à
Le parquet va faire appel de la relaxe de Jawad Bendaoud, qui avait hébergé deux des terroristes des attentats du 13-Novembre dans un squat à Saint-Denis. 

Le parquet a annoncé mercredi qu'il faisait appel de la relaxe de Jawad Bendaoud et des condamnations contre les deux autres prévenus prononcées par le tribunal correctionnel de Paris. "Ne partageant pas l'analyse du tribunal, le parquet a interjeté appel de la décision prononcée ce jour par la 16ème chambre" du tribunal, a-t-il annoncé.

Un appel non suspensif. L'appel n'étant pas suspensif, il ne remet pas en cause la sortie de prison de Jawad Bendaoud, qui aura lieu mercredi soir selon une source judiciaire. Il était incarcéré à la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne. Jawad Bendaoud, qui avait logé deux des auteurs des attentats djihadistes du 13 novembre 2015, a été relaxé mercredi du chef de "recel de malfaiteurs terroristes", alors que le parquet avait requis quatre ans de prison. "Il n'est pas prouvé que Jawad Bendaoud a fourni un hébergement à des terroristes (…) afin de les soustraire aux recherches" policières, a expliqué la présidente Isabelle Prévost-Desprez.

Deux condamnations. Son coprévenu a lui été condamné à cinq ans de prison pour avoir eu un rôle d'intermédiaire entre Hasna Aït Boulahcen, chargée de trouver une planque aux deux djihadistes en fuite, et Jawad Bendaoud. Le 3ème prévenu, frère d'Hasna Aït Boulahcen et cousin d'un des cerveaux des attentats du 13-Novembre, a quant à lui été condamné à quatre ans de prison donc un avec sursis pour "non-dénonciation de crime terroriste".