Paris : environ 300 autocars protestent contre la politique anti-diesel

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Les autocars bloquent une partie de la circulation sur le périphérique parisien. (Image d'illustration) © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Le cortège, parti de la place de la Nation, devrait arriver à l'École militaire en fin de matinée après un passage par le périphérique sud.

Environ 300 autocars ont rejoint mardi matin le périphérique sud de Paris, ralentissant la circulation sur cet axe, pour protester contre les mesures anti-diesel de la mairie de Paris et la hausse de leurs tarifs de stationnement, a constaté une journaliste de l'AFP.

Deux voies libres sur quatre. Dans un concert de klaxons, le convoi a quitté la place de la Nation vers 9h30 pour se rendre place de l'École militaire, dans le 7ème arrondissement. Les autocars roulaient sur deux voies, laissant seulement deux voies libres (une dans chaque sens) aux autres véhicules. Leur arrivée à l'École militaire était prévue en fin de matinée.

Les autocars, dont une cinquantaine de véhicules belges, allemands, italiens et luxembourgeois, s'étaient rassemblés plus tôt le long du cours de Vincennes, une voie reliant la place de la Nation à la Porte de Vincennes, à l'appel de plusieurs fédérations du secteur. Certains chauffeurs ont brandi des banderoles : "Un car = 30 voitures en moins" ou encore "Pollution, les autocars sont la solution, pas le problème".

Des protestations contre les mesures anti-diesel. La Mairie de Paris, pour diminuer la pollution, a fixé à 2020 l'échéance pour bannir le diesel de la capitale, et a décidé d'une hausse des prix de 60% pour le stationnement des autocars à partir du 1er janvier prochain. "On demande à la Mairie de Paris d'adapter son calendrier avec les constructeurs d'autocars faute de quoi 12 millions de passagers devront circuler autrement" chaque année dans la capitale, a déclaré à l'AFP Michel Seyt, le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs, principal organisateur du mouvement.

"Nous ne sommes pas les avocats du diesel mais tous nos autocars sont équipés en diesel. La technologie évolue mais elle n'est pas en accord avec la politique de la Mairie de Paris", a-t-il ajouté, espérant être reçu par la maire socialiste Anne Hidalgo pour "reprendre les négociations qui ont été rompues brutalement lundi dernier".