Ouragan Maria : Annick Girardin appelle à gérer l'urgence sur "plusieurs fronts"

L'urgence en Guadeloupe est "le rétablissement de l'eau et de l'électricité", a estimé Annick Girardin, en déplacement sur l'île, mercredi.
L'urgence en Guadeloupe est "le rétablissement de l'eau et de l'électricité", a estimé Annick Girardin, en déplacement sur l'île, mercredi. © AFP
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avec AFP , modifié à
En déplacement en Guadeloupe après le passage de l'ouragan Maria, la ministre des Outre-mer a rappelé que l'urgence restait "le rétablissement de l'eau et de l'électricité".

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a appelé mercredi en Guadeloupe à gérer l'urgence sur "plusieurs fronts" après le passage dévastateur de l'ouragan Maria. En réunion avec les représentants de toutes les collectivités de Guadeloupe, la ministre s'est dite "consciente" des difficultés que connaît actuellement l'île. "Vous êtes sur plusieurs fronts à la fois : Saint-Martin, les îles du Sud, ici-même", a-t-elle indiqué, soulignant la nécessité de s'organiser pour répondre à tous les besoins.

Urgence à rétablir l'eau et l'électricité. Après avoir passé plusieurs heures à écouter le bilan provisoire des dégâts de la bouche des représentants des collectivités de Guadeloupe, la ministre a conclu que l'urgence était véritablement "le rétablissement de l'eau et de l'électricité". La question de la rentrée scolaire a également été évoquée. Le retour à l'école devrait se faire à compter du lundi 25 septembre, et de manière progressive, "école par école, selon l'état des infrastructures", a indiqué le recteur de l'académie de Guadeloupe, Camille Galap. "Les autres sujets seront d'avoir la ressource humaine pour les petites communes confrontées à des besoins de nettoyage, notamment des plages", a souligné Annick Girardin. 

Un fonds d'urgence mis à disposition par l'Etat. Avec le fonds de la région, débloqué pour l'occasion "au moins 10 millions d'euros" selon la déclaration du président de la région Ary Chalus, l'Etat mettra à leur disposition le fonds d'urgence, qui sera également mobilisé pour les agriculteurs durement touchés par l'ouragan. Car c'est essentiellement la végétation qui est touchée : si la Grande-Terre a connu quelques chutes d'arbres, et des submersions, la Basse-Terre a subi plus de dégâts. Sur les montagnes qui entourent la ville préfecture, les arbres sont dépouillés de feuilles, comme une forêt européenne en plein hiver. Les routes déblayées sont bordées par des monticules de branchages arrachés, et des arbres coupés en deux. Les champs de bananiers qui longent la route sont comme piétinés. Ceux qui restent debout sont déplumés. 

Quant à la Dominique, qui a subi l’œil du cyclone et des dégâts majeurs, une coordination d'aide internationale, européenne est en cours en Martinique, selon la ministre. En Guadeloupe, au moins deux personnes sont mortes et deux autres sont portées disparues en mer après le passage de Maria mardi, qui a fait dix morts dans les Caraïbes.