Ordonnances : une cinquième manifestation n'est "pas exclue", selon la CGT

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Philippe Martinez n'exclut pas la tenue d'une cinquième journée de mobilisation © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, assure qu'une cinquième journée de mobilisation n'était "pas exclue" bien que rien n'ait encore été décidé.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a déclaré lundi que le principe d'une cinquième journée de protestation contre les ordonnances réformant le Code du travail n'était "pas exclu", la "bataille" syndicale n'étant selon lui "pas terminée".

"Rien n'est décidé mais ce n'est pas exclu". "On ne s'interdit rien", a insisté le leader de la CGT, interrogé sur CNEWS sur l'éventualité d'une cinquième manifestation alors que la ratification des ordonnances sera débattue à l'Assemblée à partir de mardi. "On en discute (...) pour l'instant ce n'est pas décidé mais ce n'est pas exclu", a souligné Philippe Martinez.

"Encore beaucoup de choses à faire". La dernière mobilisation jeudi contre la "politique libérale" du gouvernement a rassemblé "plus de monde que la fois précédente", mais "tant que les ordonnances [en vigueur depuis septembre] sont là, ce n'est pas une victoire", a estimé le cégétiste. "Il faut conjuguer les débats dans les entreprises avec la possibilité de se rassembler", a-t-il plaidé. "Il y a encore beaucoup de choses à faire", a-t-il ajouté, citant notamment le "respect de la hiérarchie des normes".

Une division syndicale qui fait du tort à la mobilisation. "Quand il n'y a pas d'unité syndicale, c'est toujours plus difficile", a admis Philippe Martinez, répondant à des propos du chef de file de la France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, selon qui la "résistance" contre les réformes d'Emmanuel Macron a "beaucoup pâti de la division syndicale".

"En même temps, je ne pense pas que la bataille, comme il dit, soit terminée", a ajouté le syndicaliste. "Nous sommes indépendants et sous la tutelle de personne", a par ailleurs insisté Philippe Martinez, commentant la "stratégie" des syndicats par rapport à celle, "politique", de Jean-Luc Mélenchon.

Une manifestation qui s'essouffle. Jeudi, 80.000 participants ont battu le pavé partout en France (source police) près de trois fois moins que lors de la première journée de contestation le 12 septembre (223.000, 500.000 selon la CGT). La CGT et FO avaient organisé ensemble cette journée, une première depuis le quinquennat, aux côtés de la FSU, Solidaires, et d'organisations de jeunesse (Unef, UNL, FIDL).