Sur l'ensemble du territoire, la foudre est tombée plus de 73.000 fois, samedi (photo d'illustration). 1:27
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Pierre Herbulot, édité par Margaux Lannuzel
Europe 1 a interrogé des habitants de la Loire durement frappés par les orages, samedi. Sur l'ensemble du territoire, la foudre est tombée plus de 73.000 fois. 
INTERVIEW

Plus aucun département ne se trouve en vigilance orange aux orages, dimanche midi. Mais la journée de samedi a laissé des traces : la foudre a frappé plus de 73.000 fois, notamment dans la région Rhône-Alpes, où des grêlons aussi gros que des pommes sont tombés.

"Comme s'il y avait un énorme essaim d'abeilles qui se rapprochait de nous"

À Montbrison, dans la Loire, les boules de glace étaient légèrement plus petites. Mais Emmanuelle, une habitante interrogée par Europe 1, a tout de même eu la peur de sa vie. "Tout d'un coup, le ciel s'est assombri et on a entendu comme un vrombissement qui venait de la vallée", raconte-t-elle. "Je n'ai jamais entendu un bruit naturel aussi sourd, c'est comme s'il y avait un énorme essaim d'abeilles qui se rapprochait de nous."

"Les feuilles ont commencé à trembler sur les arbres et d'un coup, des grosses billes de glace ont commencé à tomber", poursuit Emmanuelle. "Des balles de golf hérissées de petits piquants qui tombaient du ciel ! Et là, ça a été un déferlement. On a eu très très peur."

"On ne sait pas du tout si on va pouvoir redémarrer"

L'orage a été tellement violent que certaines voitures garées dehors ressemblent aujourd'hui à des amas de tôle ondulée. À Montchal, 500 habitants, les pompiers sont eux intervenus une trentaine de fois."On a à peu près 2.500m² de toit touché", témoigne Christian Denis, le maire, qui est aussi patron d'une usine de tissage durement affectée. "Les pompiers ont travaillé une partie de la nuit pour pouvoir mettre tout ça en sécurité, parce qu'on a cinquante métiers à tisser dessous, et on ne sait pas du tout si on va pouvoir redémarrer", déplore-t-il. 

Dans ce village où une menuiserie a aussi été touchée, tout comme les parcelles agricoles, l'édile entend demander l'état de catastrophe naturelle.