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Delphine Schiltz, édité par Laura Laplaud
Du 25 novembre au 2 décembre 2022, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer organise une opération d’abandon d’armes à l’État. Les détenteurs non déclarés d'armes trouvées ou héritées, environ deux millions de Français selon la préfecture de police, pourront désormais s'en dessaisir simplement ou les conserver légalement.

Il est désormais possible de déposer ses vieilles armes, dont vous auriez hérité, dans des commissariats et gendarmerie partout en France métropolitaine et dans certains départements d’Outre-mer jusqu'au 2 décembre. Si près de cinq millions de personnes détiennent des armes légalement en France, d'après la préfecture de police, environ deux millions de Français en détiendraient sans titre, principalement de chasse ou des reliquats des Première et Seconde Guerres mondiales. Lancée vendredi, l'opération nationale d'abandon d'armes à l'État est déjà un succès.

Une opération inédite

Ils étaient nombreux ce vendredi à saisir l’occasion de se débarrasser de leurs vieux fusils, encombrants et peu rassurants, à l’hôtel de police de Melun, en Seine-et-Marne. Jean-Luc, 63 ans, a apporté deux armes, héritées de sa famille, qui prenaient la poussière. "J'avais les craintes d'avoir un cambriolage dans mon appartement et que ça serve pour un braquage", confie-t-il au micro d'Europe 1.

Une quinzaine d'armes ont été déposées ce vendredi sous l'œil du major qui coordonne l'opération. "On ne s'attendait pas vraiment à autant d'armes par demi-journée", dit-il.

Toutes les armes déposées seront détruites

Parmi les armes rendues, celle de Gérard, 70 ans, est un peu différente. Il s'agit d'une pièce de collection de 1892. "C'est un pistolet que mon beau-père a trouvé en faisant refaire des combles dans une maison qu'il venait d'acheter dans les années 80. Honnêtement, j'ai passé plus de 2 heures à retrouver où on l'avait caché car quand il y a les enfants ou les petits enfants [il vaut mieux faire attention]. Je ne pense pas qu'elle soit chargée mais bon, je n'ai pas essayé", précise-t-il.

Josiane est aussi venue déposer ses armes, un soulagement. "Je ne savais pas comment m'en débarrasser de ces armes. Je me suis dit 'si je me balade avec une arme, que je me fais arrêter, on va me dire qu'est-ce que vous faites avec une arme ?'" Toutes les armes déposées seront détruites à l'armurerie régionale de Versailles.