Maud Fontenoy 1:44
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Manon Fossat , modifié à
Sur Europe Matin jeudi, l'ambassadrice au One Ocean Summit, Maud Fontenoy, est revenue sur l'importance de protéger les océans alors que s'est ouvert mercredi à Brest ce sommet. Elle s'est dite optimiste quant à son issue et a estimé que les efforts doivent venir de la France, qui a tourné le dos par moment aux fonds marins.
INTERVIEW

Le sommet international One Ocean Summit s'est ouvert mercredi à Brest et réunit des représentants de pays, des chercheurs et des ONG pour trouver des solutions sur la protection des océans. Invitée sur Europe Matin jeudi, l'ambassadrice de ce sommet et navigatrice Maud Fontenoy, a assuré être optimiste et a estimé que la France a son rôle à jouer. 

La France, deuxième puissance maritime mondiale

"Aujourd'hui certains comme l'Asie ont compris que dominer la mer c'est dominer le monde. Tout vient de la mer, 95% de ce qui est transporté l'est par la mer. Les communications sont échangées par un million de kilomètres de câbles... Et eux en ayant fait la route de la soie et en ayant investi dans les ports, ils ont compris qu'il fallait dominer les flux maritimes", a-t-elle posé.

"Alors nous, à côté de ça, est-ce qu'on va rester les bras ballants ? Nous sommes la deuxième puissance maritime mondiale, nous sommes présents sur tous les océans du globe, on a une marine nationale qui pourrait assurer les approvisionnements et le fait que les océans ne soient pas pillés. Et pourtant on a un peu tourné le dos, on est on a beaucoup plus investi dans le spatial", a-t-elle constaté.

La nouvelle génération, "une raison d'y croire"

Selon la navigatrice, il est en effet difficile de sensibiliser à ce domaine si on ne va pas l'étudier et y investir. "Il faut avoir une vraie politique maritime et que chaque Français se sente investi d'une mission à protéger ce grand bleu et ressente une fierté. Et aujourd'hui, pourtant, on est un peu déconcerté de se dire qu'on ne connaît que 3 à 5% de ce qu'il se passe dans l'océan". 

Pour Maud Fontenoy, "c'est en apportant des connaissances que l'on donne envie d'agir". "La nouvelle génération je la vois motivée, sensibilisée et à même de comprendre les enjeux", a assuré la navigatrice qui se rend dans des écoles de France dans le cadre de sa fondation. "Aujourd'hui les raisons d'y croire sont là."